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Le carnet de route de Raphaël Butler: Hearst

Le carnet de route de Raphaël Butler: Hearst

Guide Franco-Ontario par Baron en collaboration avec Réseau Ontario

2 039 km séparent Moncton et Hearst. Ce qui veut dire 21h assis dans une van, une quantité interminable de restaurants de bord d’autoroute, plusieurs litres de gaz, des cafés de dépanneurs et des motels qui laissent à désirer!

À Rigaud, on a baptisé l’hôtel le «crime scene inn». Les rideaux semi-arrachés et le calorifère cabossés ne nous inspiraient pas trop confiance. Je me suis couché complètement habillé au-dessus des couvertes pour ne pas prendre de chances. Mais tout ça ne nous dérangeait pas, parce que c’était notre première fois vers le nord de l’Ontario. On était excités!

Arrivés à Hearst, on se croyait dans un film d’Hollywood où un gars (probablement nommée Lone Wolf) aurait déménagé dans une nouvelle ville pour s’enfuir de son passé douteux! L’architecture de la ville, la manière dont les rues sont placées nous rappellent que nous ne sommes plus au Nouveau-Brunswick. J’adore ça! Ça un look typique d’une ville minière. Ici, tout le monde ou presque conduit un truck.

Je pense que ma dodge caravan «soccer mom» bourgogne avec son trailer UHaul ne passait pas inaperçue!

Après un petit sound-check et deux testing, nous avons été guidés par un technicien de la salle vers le meilleur restaurant de la ville, John’s Restaurant, un resto grec. En arrivant là, on pensait s’être trompé de place, mais les photos de paysages grecs déteints sur le mur nous confirmaient que nous étions bel et bien au bon endroit!

À l’âge de 10 ans, je suis restée six mois en Grèce. Ce qui fait que je suis un grand fan de nourriture grecque et laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçu. Mon assiette aurait pu nourrir un troupeau d’orignaux affamés. Deux brochettes de poulet, une salade grecque et une montagne de riz qui m’ont ramené directement en enfance sur les iles grecques. La bedaine pleine, on était prêts pour le show.

C’était un spectacle en plateau double avec Sophie Pelletier. Dès la première note, le public était présent. On sentait dans l’arrière-scène qu’ils étaient aussi contents que nous d’être là. Après un magnifique set de Sophie, c’est à notre tour. Pur plaisir. Les 100 personnes présentes pour le show étaient extraordinaires. C’est extrêmement énergisant pour nous de jouer devant une foule aussi réveillée!

C’était une formule de type cabaret avec des tables rondes. Les tables étaient presque toutes remplies. C’était beau de voir à quel point les gens sont fiers de la langue francophone et qu’ils soutiennent les arts. On a même eu droit à un show de danse en ligne en avant du stage durant notre dernière chanson. Un gars en bottes de cowboys qui trippait comme s’il était au festival western de St-Tite!

J’étais surpris d’arriver dans un village du nord de l’Ontario et d’entendre uniquement parler français. Je crois que l’Université de Hearst aide beaucoup à faire fleurir la langue française et la culture francophone.

J’ai adoré ma première expérience dans le nord de l’Ontario. Je referais les 21 h de route, les restos d’autoroute et les motels «sketchy» n’importe quand pour un public comme celui de Hearst!

➡ Pour en savoir plus sur Raphaël Butler et sa tournée, par ici.

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