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Bulma Bar: Un bar gastronomique aux saveurs asiatiques

Bulma Bar: Un bar gastronomique aux saveurs asiatiques

L’espace de la rue Notre-Dame au design signé Lovasi, agencé autour d’un magnifique bar, peut accueillir 80 places assises pour une capacité totale de 120 personnes. Depuis son lancement en «soft opening» le 22 novembre 2018, le Bulma Bar attire les travailleurs du quartier, déjà friands de ses 5 à 7. Mais les deux frères attendent les beaux jours et l’ouverture de la terrasse pour que le Bulma Bar prenne toute sa dimension.

Que faisiez-vous avant de lancer le Bulma Bar?

On travaillait déjà dans la restauration avec notre père, notamment au Kalbi Korean BBQ et dans le restaurant de nouilles artisanales Nudo. On voulait ouvrir un restaurant depuis longtemps.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour le concept du Bulma Bar?

David: En effet, c’est plus un bar gastronomique, avec un menu complet de bouffe. C’est un peu éclectique: on a pioché dans notre vécu et dans nos expériences, car on a grandi ici avec beaucoup d’influences culturelles différentes, par nos amis issus de différentes communautés et notre background asiatique. On a voulu montrer notre vision de Montréal, donc il y a beaucoup de cultures dans nos assiettes, avec un filtre asiatique.

Comment avez-vous choisi le nom?

David: On a cherché longtemps, mais on a fini par choisir «Bulma», car toute l’équipe aime les dessins animés de manga japonais et c’est un personnage de Dragon Ball. C’est un peu notre enfance et quand on est tombés sur ce nom, on a trouvé que ça sonnait bien et que ça nous ressemblait!

Andy: Dans le décor et le menu on incorpore d’ailleurs quelques subtilités qui font référence à la série et à son univers, sans pour autant que ce soit une thématique non plus.

Vous souhaitiez dès le départ mener votre projet dans le Vieux-Montréal?

David: Non, car je suis plus à l’aise avec une clientèle universitaire, plus jeune, mais c’était un tellement beau local qu’on s’est dit qu’on allait relever le défi.

Comment avez-vous pensé et choisi la décoration?

David: Nous voulions quelque chose de beau, de rétro et d’intemporel, qui durerait longtemps. On a des chaises en velours, des couleurs années 70-80. Il y a aussi une inspiration japonaise avec le bois, la verdure… C’est un peu la version japonaise du Miami Vice, on voulait chercher cette ambiance avec des néons, des couleurs contrastantes et un petit feeling de lounge club.

Andy: Le soir, on peut accentuer cette petite touche rétro avec l’éclairage.

Que représente votre logo?

David: C’est un signe simple, il peut évoquer le stéréotype du signe V kawai effectué par les asiatiques quand ils posent pour une photo. Ça ressemble aussi à du kanji japonais et à un bol avec des baguettes. C’est un peu par hasard, mais ça représente beaucoup de choses en même temps finalement!

Comment vous répartissez-vous les rôles?

Andy: Nous sommes les deux propriétaires et on est trois managers pour le bar, la cuisine et le service. Brandon Male, qui est l’un des fondateurs avec nous, gère le bar. Je fais l’avant-scène du restaurant: le marketing, le service, les ventes, les ressources humaines. David s’occupe de la cuisine.

«On fait une rotation de menus pour qu’à chaque fois que les gens viennent, ils aient une expérience différente.»

Qu’est-ce qui donne aux clients l’envie de venir chez vous plutôt qu’ailleurs?

David: L’ambiance: c’est décontracté! Nos prix et nos produits sont très compétitifs. On peut goûter à plusieurs tapas, des petites portions, sans que ce soit trop cher. Et on renouvelle régulièrement le menu, que ce soit pour la bouffe ou pour les cocktails. On fait beaucoup de cocktails qui sont maison et originaux.

Andy: On a beaucoup de clients qui travaillent dans le quartier et les 5 à 7 marchent très bien. Le message semble passer et les gens apprécient. Pour les 5 à 7 on enlève les chaises et on pousse quelques tables pour que les gens puissent être debout. J’entends souvent nos clients dire que quand ils organisent des 5 à 7 ailleurs, ils sont assis à des tables rectangulaires donc ils sont loin les uns des autres et ne peuvent pas vraiment discuter.

Lorsqu’on prend une réservation, on cherche à connaître le contexte de la soirée (anniversaire, debout ou assis, plus pour boire ou manger, etc.) et on organise l’espace en fonction. On a une terrasse à l’arrière qu’on n’a pas encore pu utiliser, mais on ose croire que ce sera aussi quelque chose qui attirera les clients.

Votre plat et votre cocktail préféré de la carte?

David: «Siu Mai n° 5»: des dumplings cuits à la vapeur et poêlés, sur une recette familiale de bouillon de boeuf épicé avec de la cannelle, de l’anis et du poivre. C’est un clin d’oeil à notre passé et on l’a amené ici. Et le cocktail «Los tres bandidos»: mezcal, jus de lime, sirop simple et amer.

Andy: Les «banana ketchup ribs»: ce sont des côtes levées braisées aux fèves fermentées avec un ketchup à base de bananes. Il n’y a pas de tomates ni de vinaigre dedans, c’est presque une confiture à la banane. Pour accompagner ce plat, le «Bulma berry tea» serait intéressant: un cocktail à base de bourbon, bleuet, et thé earl grey. C’est très beau sur une table et ça goûte bon!

«Je dis souvent que je ne veux pas avoir des “clients”, mais des invités, on n’a pas des “employés”, on a des membres, et on n’offre pas un “service”, mais une expérience.»

Vous êtes meilleurs que vos pairs pour…

Andy: Je n’oserais pas dire qu’on est meilleurs, mais qu’on est différents des autres. Dans notre structure organisationnelle, on essaye d’impliquer nos membres dans les opérations. Par exemple, dans l’équipe de cuisine, chacun amène ses idées. On se démarque par notre culture. Je dis souvent que je ne veux pas avoir des «clients», mais des «invités», on n’a pas des «employés», on a des «membres» et on n’offre pas un «service», mais une «expérience». Ces trois mots pourraient résumer la philosophie de notre entreprise au niveau du service.

Avez-vous une manière particulière d’organiser votre journée de travail?

Andy: Pour l’instant on est toujours présents dans l’établissement. Je pense que c’est une grande force quand les propriétaires et les gestionnaires sont sur place. Il y a une énergie et une dynamique qui sont encore plus présentes.

Vous avez récemment ouvert à midi en plus du soir. Pourquoi cette ouverture en deux temps?

David: On a toujours voulu ouvrir à midi. On a commencé par le soir pour se roder, être à l’aise avec le menu et les équipements de travail. Quand on s’est ensuite trouvés à l’aise, on a ouvert à midi.

Ce que vous auriez aimé savoir avant de devenir propriétaires d’un bar?

Andy: Peut-être au niveau de la construction: il y a des délais, beaucoup de bureaucratie… C’est un peu kafkaïen et il faut passer à travers plein de choses! J’ai fait mon bac en urbanisme donc je connais un petit peu ces aspects administratifs, mais au niveau de la construction, pour aller chercher les permis, etc., cela peut sembler très simple, cependant il faut savoir que c’est très intense et qu’il faut de la patience.

David: A ce jour, on a plus un projet de construction que de restaurant puisqu’on a passé beaucoup de temps avec des designers, des constructeurs, des architectes… Et ça fait seulement trois mois qu’on est ouvert! C’était long, mais c’était aussi de l’apprentissage.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut ouvrir son bar ou son restaurant à Montréal?

Andy: Il y a beaucoup d’établissements qui sont contraints de fermer dans l’année. L’industrie de la restauration, c’est une famille. Il faut connaître quelques personnes clés qui sont déjà dans des établissements, car le réseau est assez intéressant dans la restauration.

Est-ce facile de travailler avec son frère?

David: Ça a ses avantages et ses inconvénients! Malgré toutes les disputes qu’on peut avoir, on reste frères donc on finit toujours par s’entendre. On a des idées communes et d’autres différentes, mais on termine toujours par trouver un terrain d’entente.

Quelles sont vos stratégies pour faire connaître le bar et contrôler sa croissance?

Andy: On est encore en soft opening donc on n’ose pas trop pousser le marketing. On prévoit de faire une ouverture officielle au printemps. On a été bien accueillis dans le quartier et on a réussi à avoir des contacts, mais je n’ose pas trop les mobiliser maintenant à cause de la saison. La restauration c’est une industrie très saisonnière ici, donc si on lançait une ouverture officielle maintenant dans cette saison qui est un peu plus morte, ça pourrait ne pas aller chercher le momentum. Oui, on pourrait remplir la place et avoir un très bel événement, mais les jours suivants seraient difficiles.

David: Si on commence à lancer au début de la saison forte, ça nous amènera le momentum qui nous lancerait pour le restant de l’année. On fera aussi quelques événements dans le courant de l’année pour rafraîchir la mémoire de nos invités. On fait une rotation de menus pour qu’à chaque fois que les gens viennent, ils aient une expérience différente. C’est un peu tout ça notre stratégie, avec bien sûr les réseaux sociaux et les médias.

Que prévoyez-vous pour la suite?

David: L’ouverture officielle, l’inauguration de la terrasse, et que le Bulma Bar devienne un emblème du quartier. À plus long terme, peut-être un autre restaurant…

Bulma Bar

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686, rue Notre-Dame Ouest, Montréal

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