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Achat local & temps des fêtes: Les motifs zéro déchet de Fil & Coton

Achat local & temps des fêtes: Les motifs zéro déchet de Fil & Coton

Nous avons lancé l’invitation à plusieurs artisans issus de domaines distincts afin qu’ils nous parlent de leur réalité. On avait envie de leur donner la parole concernant les enjeux d’une consommation locale réfléchie, qui peine encore malheureusement à concurrencer les multinationales.

En fondant Fil & Coton, Margaux Villiet a troqué une carrière d’avocate pour sa passion de toujours pour la couture. Écoresponsable, son atelier offre des accessoires de cuisine et de beauté à la fois beaux et meilleurs pour l’environnement que leurs substituts jetables. Entre deux marchés de Noël, l’entrepreneure nous partage son expérience de l’achat local sans gaspillage ni compromis sur le sens de l’esthétique.

Bonjour Margaux! Parlez-nous un peu de votre parcours.

J’ai eu ma première machine à coudre quand j’étais toute petite. Ensuite, j’ai développé un amour pour tous les types d’art, et j’ai un peu délaissé la couture. J’ai toujours aimé les motifs, les textures, et c’est ce que j’aime le plus dans mon aventure avec Fil & Coton, de choisir des tissus intéressants et doux. J’ai fait un long détour, je suis devenue avocate et j’ai essayé de rentrer dans le moule. Ça n’a pas fonctionné. J’ai besoin d’exploiter ma fibre créative, et j’ai donc repris ma trajectoire initiale.

Pouvez-vous nous raconter un peu l’histoire derrière votre compagnie?

Une amie s’est mise au zéro déchet juste alors que je me remettais à coudre. J’ai décidé de lui faire des sacs à vrac, je m’en suis fait également. Puis, je me suis mise à réfléchir sur ma consommation, mon mode de vie, et les petits gestes que je pouvais faire au quotidien. J’ai donc essayé plusieurs versions de tampons démaquillants lavables. Ensuite, j’en ai fait pour d’autres femmes tranquillement par l’entremise du bouche-à-oreille.

En novembre passé, j’ai pu participer à un marché de Noel. J’ai tout vendu! Je me suis donc rendu compte que je pouvais peut-être rejoindre beaucoup de gens avec mes produits, et j’ai lancé la boutique en ligne à la mi-mars.

«De manière générale, il faut que ce soit un produit de très bonne qualité, utile, écoresponsable et aux motifs qui me font craquer.» 

 

Pourquoi avoir choisi de vous tourner uniquement vers des produits et objets zéro déchet?

Je suis restée dans le créneau des produits zéro déchet, parce que je suis certaine de ne pas être la seule à trouver que le beige ne me convient pas. Quand j’ai commencé à faire ces produits pour moi, j’ai d’abord tenté de les trouver en boutique, avant de me rendre compte que la sélection était restreinte, et souvent blanche ou beige, alors que j’adore les couleurs et les motifs.

Ça m’inspire aussi de me pousser à faire des choix écoresponsables à chaque produit. Par exemple, le tissu du verso de mes tampons démaquillants est du coton bio tissé à Montréal. Je m’évertue à choisir un fil de coton également, pour que mes tampons démaquillants soient compostables. C’est un petit défi supplémentaire quoi!

Comment choisissez-vous votre ligne de produits? Avez-vous des critères particuliers?

Je choisis mes produits selon mes envies et mon temps, c’est-à-dire que j’ai un million d’idées, mais pas toujours le temps de faire les prototypes et les essais, alors je sors mes nouveautés au compte-gouttes. De manière générale, il faut que ce soit un produit de très bonne qualité, utile, écoresponsable et aux motifs qui me font craquer.

Avez-vous des nouveautés à venir?

En primeur, je sors bientôt des serviettes hygiéniques lavables dont l’intérieur sera en coton bio, et l’extérieur en PUL fait de bouteilles d’eau recyclées, bleu marine avec des feuilles tropicales. De toute beauté.

Quelle est la réception du public jusqu’à présent?

Les gens ont super bien répondu aux produits. J’ai beaucoup de boutiques qui me contactent chaque semaine parce qu’elles voient bien que les tampons démaquillants partent vite! J’adore aussi faire les marchés d’artisanat et de Noël. Ça me permet de parler directement avec mes client-es, de les voir, de leur partager ma passion et de recevoir leur feedbacks. C’est une très, très belle communauté.

«Acheter local, c’est encourager une personne qui a un rêve et qui se donne corps et âme pour celui-ci.»

Comment appréhendez-vous l’arrivée des fêtes pour la conception de vos produits?

Il y a beaucoup de préparation additionnelle qui doit être faite dans le temps des fêtes. En effet, je participe à de nombreux marchés de Noël, donc je dois avoir suffisamment de produits pour ceux-ci, en plus des commandes que me passent les boutiques et des gens qui magasinent leurs cadeaux directement sur la boutique en ligne. On parle d’un mois minimum de planification pour cela. Je dois aussi demander de l’aide extérieure, soit de couturières ou de ma famille, pour emballer les paquets par exemple.

Pourquoi est-ce important d’acheter local?

Acheter local, c’est encourager une personne qui a un rêve et qui se donne corps et âme pour celui-ci. Si tu achètes à un monstre comme Walmart par exemple, pour eux, c’est des pinottes, alors que pour moi c’est un rouleau de tissu ou un budget photo! L’argent qu’une entreprise locale gagne est assurément redistribué dans les activités de l’entreprise, pas à des actionnaires. C’est beaucoup plus humain.

Fil & Coton

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