Par Salome Moisson
Révélé en 2014, le groupe composé de musiciens, rappeurs et beatmakers n’hésite pas à mélanger hip-hop, électronique et synthé rock avec audace pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Avec quatre EP en autant d’années, Ragers ne nous a jamais laissés sur notre faim.
En attendant leur spectacle de lancement au Ausgang Plaza le 12 juillet prochain, on a posé nos questions bouffe à Billy, membre du groupe et en prime ancien cuisinier.
Qui êtes-vous, quel est votre parcours?
On est les Ragers. On vient tous d’un background plus rock, mais ça fait plus d’une décennie que les gars font de la musique ensemble, je me suis joint un peu plus tard.
Quelle est votre relation avec la nourriture?
C’est le point de ralliement essentiel pour nous. Si jamais on a des discussions importantes à avoir, ou un évènement à célébrer, on se fait un barbecue et on ouvre des bonnes bouteilles. J’ai été cuisinier pendant presque dix ans, et je garde une passion incommensurable pour le monde de la nourriture. Je dîne dans des restos plusieurs fois par semaine, et quand je rentre chez moi, la première chose que je fais c’est d’allumer la télé pour regarder des émissions ou des documentaires de cuisine.
Parmi vous, qui est le plus doué avec les fourneaux?
Probablement moi, en toute modestie!
Quelle musique écoutez-vous lorsque vous cuisinez?
Ça dépend vraiment. Mon vrai amour dans la vie c’est le hardcore-punk, donc il y a beaucoup de ça. Mais ayant aussi une carrière en tant que DJ, j’écoute souvent des sessions Boiler Room en faisant ma prép’, question de voir ce qui se fait en ce moment. Quand je travaillais encore en cuisine, c’était beaucoup de hip-hop, vu que c’est souvent le seul genre autour duquel les cuisiniers d’une brigade peuvent tous se rallier. C’est aussi en cuisinant que j’ai pensé à la plupart de mes meilleurs couplets.
Si vos tounes étaient un plat, quel serait-il?
C’est certain que ça serait quelque chose d’assez inusité, mais je crois que ça resterait très bien équilibré, du fait que nous sommes tous différents. Il y aurait donc un apport parfait de salé, sucré, acidulé, amer et umami.
Si Ragers était une recette, ce serait quoi les ingrédients?
D’après moi, on jouerait beaucoup avec le facteur high brow-low brow; il pourrait aussi bien y avoir du velveeta que des truffes. Une chose est certaine, par contre: ça ne manquerait pas de piquant!
Votre dernier repas et la dernière musique que vous écouteriez… Si vous deviez mourir demain?!
C’est le genre de truc auquel je pense souvent. Les gens s’attendent à ce que je réponde un truc élaboré, mais j’ai des goûts assez simples. Donc de belles tranches de charcuterie, une bonne baguette et un beurre de très haute qualité me suffiraient largement. Avec une bouteille de vin nature et un paquet de cigarettes, je serais prêt à mourir après ça.
Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque vous êtes en tournée?
En général, on fait confiance aux promoteurs et on leur demande simplement quelle est la spécialité locale et dans quel restaurant l’essayer.
Quel est votre plus gros «fail» musical?
On jouait au Club Soda un soir et j’ai cette habitude depuis des années de faire spinner mon micro en le tournant avec la corde, comme Adam de Taking Back Sunday. Sauf que j’imagine que le fil était mal connecté au micro, qui a flyé dans la direction opposée. J’ai eu l’air cave et j’ai plus jamais fait spinner mon micro.
Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et faire passer comme musique pour vous impressionner?
On est des gars vraiment très simples: tant que tu nous proposes une cuisine honnête et bien pensée, fondée sur de bons ingrédients, on est down. En terme de musique, on n’est vraiment pas compliqués non plus, mais t’auras des points de plus si t’arrives à créer un thème entre ta playlist et ta cuisine!
Ragers
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