Close
À la rencontre des Québécois partis en affaire à Toronto: Patrick Lavergne de Officevibe

À la rencontre des Québécois partis en affaire à Toronto: Patrick Lavergne de Officevibe

Patrick Lavergne est intrapreneur et travaille présentement au développement du marché torontois pour l’entreprise montréalaise GSOFT et plus particulièrement sa plateforme Officevibe, un outil conçu afin d’améliorer le potentiel et la satisfaction au sein d’équipes de travail. Basé dans la grande métropole depuis plusieurs années maintenant, selon lui, Toronto détient notamment une culture et des codes d’affaires relativement différents du Québec. De plus, les compagnies tendent à migrer de plus en plus vers les banlieues proches de la ville. Il nous en parle davantage.

Bonjour Patrick. Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel?

Commençons par l’essentiel. Pour les fans de Simon Sinek, je dirais que mon «why» se résume à aider un maximum de personne à sortir de leur zone de confort et développer leur potentiel. Dès le début de ma vie adulte, j’ai convergé vers la vente puisque j’ai toujours été passionné et curieux de comprendre et d’aider les autres.

À la fin de ma vingtaine, j’ai goûté à l’entrepreneuriat pendant quelques années à travers une entreprise de création de sites web pour ensuite m’offrir des études universitaires le jour de mes 30 ans. Diplômes de finance et stratégie en main, j’ai orienté ma carrière vers des rôles qu’on peut qualifier d’intrapreneuriat. Dans un premier temps, j’ai développé et géré un nouveau service pour le compte de DuProprio. C’est alors que j’ai déménagé à Toronto lorsque je constituais des équipes dans plusieurs provinces anglophones.

Plus récemment, j’ai rejoint GSOFT pour les aider avec le développement d’Officevibe, un de leurs produits. Il s’agit d’une plateforme qui aide les gestionnaires à prendre le pouls des gens et à apporter des améliorations pour développer leur plein potentiel.

Et que faites-vous plus précisément avec Officevibe à Toronto?

Je suis présentement en charge des efforts de développement des affaires pour Officevibe. Mon travail consiste principalement à aider mon équipe à positionner Officevibe comme leader du mouvement «People First» autant au niveau local qu’international. Par là, on entend que les organisations doivent dorénavant placer leurs employés au centre de leurs préoccupations, car le succès de l’organisation passe de plus en plus par la créativité, la passion, la collaboration et le désir de se dépasser des employés.

Vous avez ainsi développé le marché torontois pour le compte d’Officevibe. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre travail d’intrapreneur?

La présence d’Officevibe à Toronto est née d’une volonté de se rapprocher de la communauté RH et de contribuer au développement du mouvement «People First». Plus spécifiquement, nous avons établi plusieurs partenariats dans la Ville-Reine grâce auxquels nous collaborons sur une base régulière.

Je divise mon temps entre outiller mon équipe pour leur permettre de connaître du succès, aligner les efforts opérationnels à la vision organisationnelle ainsi que la gestion quotidienne des opérations.

En matière d’affaires, quelles sont les différences significatives entre Montréal et Toronto que vous avez pu percevoir dans l’exercice de vos fonctions?

Selon moi, il existe une différence culturelle entre les gens de Montréal et Toronto dans la manière de faire des affaires. Alors que dans la Belle Province nous préférons débuter une relation d’affaires en apprenant à nous connaître, je crois qu’ici nous sommes plus dans une logique transactionnelle au tout début d’un partenariat d’affaires. Ils veulent rapidement savoir pourquoi vous les approchez et comment il serait possible de collaborer.

Une autre différence peut se traduire par le volume d’opportunités dans le marché. Toronto offre un terrain de jeu plus vaste que Montréal à ce niveau et permet aussi de mieux comprendre des marchés similaires tels que plusieurs villes américaines par des similitudes culturelles et économiques.

Après quelque temps à Toronto, pensiez-vous avoir «idéalisé» le potentiel de la ville concernant l’entrepreneuriat et les affaires?

Bien franchement, un peu des deux. Bien que le potentiel torontois soit très intéressant pour nous chez Officevibe, nous avons réalisé que tout ne se passe pas uniquement au centre-ville. Certaines industries se concentrent à Mississauga, North York ou encore Markham. Pour ce qui est de se rapprocher des entreprises en technologie et services financiers, le centre-ville est tout indiqué cependant.

Quels sont les plus grands défis que vous ayez rencontrés en tant qu’intrapreneur au sein d’une compagnie québécoise à Toronto?

Le premier est de tisser des liens avec des joueurs de certaines industries qui sont justement en périphérie de Toronto pour être en mesure de pleinement capturer le marché torontois. Cela implique de mettre les efforts pour comprendre les préoccupations principales de ces industries et d’ajuster nos efforts pour être en mesure d’apporter de la valeur et d’ainsi devenir des collaborateurs pertinents à leurs yeux.

Un deuxième défi consiste à continuer à développer les liens avec les équipes au bureau-chef à Montréal malgré la distance et l’écart entre deux réalités. Dans ce cas-ci, nous nous assurons de communiquer fréquemment à plusieurs niveaux et sur diverses plateformes en plus d’avoir composé une équipe qui regroupe des employés basés à Montréal ainsi qu’à Toronto. Nous croyons aussi nécessaire que les employés de Toronto se déplacent à Montréal sur une base régulière.

Quels conseils donneriez-vous à un-e entrepreneur-e qui souhaite partir en affaire à Toronto?

Raffinez votre plan de match pour vous assurer que vous attaquez ce marché de la bonne manière. Les industries tendent à se concentrer dans des secteurs précis autour du Greater Toronto Area. Soyez aussi prêt à faire des affaires différemment qu’au Québec. Les Torontois sont plus directs et formels dans leurs interactions que les Québécois.

Finalement, il peut être payant de jouer la carte «Made in Canada». La majorité des Torontois perçoivent Montréal (et le Québec) favorablement et préfèrent faire affaire avec une entreprise canadienne.

GSOFT 

site web | facebook | instagram

Officevibe

site web | facebook

✔ Découvrez la suite notre dossier spécial Toronto juste ici!

Close
0