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Entrevue avec Alexandre Sicard-Roche, entrepreneur et étudiant au CASE

Entrevue avec Alexandre Sicard-Roche, entrepreneur et étudiant au CASE

Programme B

Le CASE est une formation conçue pour les artistes et offerte à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Elle veut propulser ceux-ci vers l’autonomie financière, en leur donnant des outils pratiques. 

À raison d’une quinzaine d’heures de cours par semaine, on y aborde différentes notions reliées à la concrétisation d’un projet artistique. «C’est vraiment basé sur le milieu des arts de la scène. On voit, entre autres, le travail sur l’image, le réseautage, le marketing culturel, la gestion du temps et les demandes de subventions», énumère Alexandre Sicard-Roche. 

Il est aussi question de stratégie de carrière, de planification financière et de droit d’auteur. Deux ASP (Attestation de spécialisation professionnelle) de six mois sont offerts au CASE. «Je fais présentement partie de la cohorte d’hiver, pour la formation en représentation. En avril, le cours «Se lancer à son compte dans l’industrie culturelle» est offert.»

Pourquoi s’inscrire à cette formation?

«J’avais entendu parler du CASE par une amie, et je me suis rendu compte que c’était exactement ce dont j’avais besoin. C’est surtout le fait de pouvoir avoir un mentor qui m’a poussé à m’inscrire!» Ce qui semble également rendre le CASE attrayant c’est, selon lui, «la qualité des professeurs spécialisés dans le domaine culturel»

«Je voulais aussi confirmer ma décision de continuer dans le domaine dans lequel j’étais, à savoir la gérance d’artistes. Aussi, j’ai étudié à HEC, et c’était très théorique. J’ai dû apprendre le côté pratique par moi-même, en démarrant des entreprises.» Alexandre Sicard-Roche mentionne que le CASE est un bon mélange entre la théorie et la pratique, car les apprentissages sont appliqués concrètement à la carrière des artistes.

Alexandre Sicard-Roche: entrepreneur social et culturel

Il est cofondateur d’Art Machine, un concept de spectacles présenté tous les mardis au Théâtre Sainte-Catherine. Ceux-ci mettent de l’avant l’art alternatif: numéros de stand-up, sketchs, performances de cirque et de burlesque, art clownesque, slam, segments musicaux et théâtraux… Une offre très diversifiée offerte au cours de la même soirée. «Au Sketch Fest Montréal, ce sont surtout des humoristes anglophones qui se produisent. On m’avait mandaté pour trouver des sketchs francophones à y ajouter. Il y en a à la télé, comme dans Like-moi, ou Les Appendices, mais sur scène, ça n’existait pratiquement pas. Nos Lundis de l’impro sont toujours sold-out, alors, on a commencé par là. Avec des amis, on a monté une troupe de sketchs.»

Cet entrepreneur depuis une dizaine d’années a déjà fondé deux entreprises, et a importé le concept des conférences TEDx à HEC Montréal, entre autres. Malgré cela, Alexandre Sicard-Roche n’arrivait pas à voir dans quelle industrie il voulait se lancer. «Il y a 5 ans, j’ai mis sur pied l’Agence Sicaroche (gestion d’artistes et d’événements). J’étais le gérant d’un humoriste de la relève, Reda Saoui. Plus récemment, j’ai commencé à développer un concept de spectacle mensuel avec ce dernier, où des humoristes de la relève venaient (C’est ça comédie). Cela a duré environ un an.» Ensuite, Art Machine est né. 

L’une des particularités de cette soirée est que le groupe musical The Firing Squad s’y produit chaque mardi. Un bel échange de talents a aussi lieu entre ces murs. «Ça fait deux mois que je fais monter sur scène des étudiants du CASE», précise-t-il.

Créateur d’un poumon de Ville-Marie

L’entrepreneur au parcours unique est aussi co-directeur de l’OBNL Coup d’Pousse, fondée en mars 2016. Il s’agit d’une organisation qui se veut au coeur de l’action sociale. «On veut verdir Ville-Marie. Au début, on cultivait seulement un potager sur les toits du Théâtre Sainte-Catherine et de Fierté Montréal, mais au fur et à mesure, c’est devenu l’organisme Coup d’Pousse», indique-t-il. 

Coup d’Pousse crée un mariage heureux entre agriculture urbaine et arts. «On fait des concerts acoustiques sur la terrasse du potager. Puisque celui-ci est sur le toit d’un théâtre, beaucoup d’artistes y viennent pour répéter, s’inspirer ou méditer. Et dans la ruelle verte, il y aura des concerts spontanés.» De plus, Coup d’Pousse prépare un grand projet cette année. «C’est très trash, derrière le Théâtre Sainte-Catherine… On veut créer la première ruelle verte et comestible à Ville-Marie. Ça serait une très grande réussite pour nous!» 

Cette initiative citoyenne a finalement grandi bien au-delà de sa simple mission initiale, en offrant également des activités pour les habitants des HLM, et les jeunes en camp de jour.

Une formation pour appuyer votre fibre artistique!

Somme toute, le CASE est là pour vous aider à atteindre vos objectifs. Cette formation fait également la promotion des carrières artistiques en général, en insistant sur le fait qu’elles sont réalisables, et qu’il est possible de mettre en place un plan d’action pour les réaliser. 

Si vous aspirez à vivre de votre art, vous avez jusqu’au 14 mars pour vous inscrire à prochaine cohorte. C’est par ici.

Carrefour des Arts de la Scène et de l’Entrepreneuriat

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