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Michel Phaneuf et Caroline Ouellette, propriétaires de L’Effet-Mère Kombucha

Michel Phaneuf et Caroline Ouellette, propriétaires de L’Effet-Mère Kombucha

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Michel: Je m’appelle Michel Phaneuf, copropriétaire de L’Effet-Mère Kombucha. J’ai travaillé dans des concessionnaires de machinerie, tracteurs et motos pendant environ 15 ans, autant comme mécanicien qu’en tant qu’aviseur technique ou aux pièces. La trentaine et plusieurs prises de conscience m’ont apporté à vouloir changer de vie. J’ai envie d’utiliser mes habiletés et en faire des choses différentes.

Caroline: Je suis l’autre copropriétaire, Caroline Ouellette. Maman de trois enfants et quatre «empruntés». J’ai travaillé comme céramiste durant quelques années. En 2001, j’ai fait ma formation professionnelle en herboristerie et je travaillais dans une serre et à différents endroits à temps partiel. Ayant déjà deux enfants en bas âge, dont un handicapé, j’ai choisi ceux-ci avant la profession.

En 2009 j’ai démarré ma première entreprise, Fixart, des produits de soins après tatouages et perçage et eu mon dernier garçon. À cette époque j’ai aussi démarré avec cinq autres personnes une coopérative de solidarité, La Coop du Grand-bois, située dans mon village. Beau défi qui est devenu un super café bistrot en 2011! En 2013, j’ai débuté des formations en hypnose holistique pour pouvoir en faire une profession. En 2014 j’ouvrais la boutique La Petite Fiole, une herboristerie artisanale. J’ai par la suite en 2016, fait un cours de naturopathie pour compléter le volet thérapeutique à La Petite Fiole.

Votre emploi actuel:

Michel: Tous à temps partiel: assembleur de chambres hyperbares, technicien en recherche et développement, mécanicien de tracteurs et petites machines, copropriétaire de L’Effet-Mère Kombucha.

Caroline: Je suis thérapeute et propriétaire de l’herboristerie La Petite Fiole à temps plein. J’ai une boutique en ligne et aussi une boutique ouverte au public depuis 2014. L’Effet-Mère Kombucha est un sideline agréable, créatif et qui me fait sortir un peu de mon patelin!

Dans quelle ville?

Michel: Sherbrooke.

Caroline: Saint-Étienne-de-Bolton en Estrie.

Comment avez-vous découvert le kombucha?

Michel: J’ai découvert le kombucha lors d’une formation en design de permaculture en 2012. Peu de temps après, j’ai commencé à m’en faire à la maison. Pour moi, la vie et la finalité du produit sont fascinantes. C’est facile et ça fait des milliers d’années que ça existe. Il faut le faire perdurer!

Caroline: J’ai découvert cela par hasard lorsqu’un ami m’en a donné. J’ai tenté le coup, et je n’ai jamais arrêté d’en faire depuis, cela devait être vers 2009. Cette souche est toujours parmi mes breuvages…

Qu’est-ce qui vous a poussé à fonder votre compagnie?

Michel: Plusieurs personnes souhaitaient m’acheter du kombucha et étant déjà des amateurs du vrac, j’ai eu l’idée de faire du kombucha en vrac, car j’avais horreur de l’embouteillage. À la fin 2015, j’ai apporté un échantillon de mon kombucha à l’épicerie de vrac à Sherbrooke, Le Silo et lui ai demandé s’il y avait de l’intérêt… Ce fut un oui! Nancy, la propriétaire du Silo, m’a permis de rencontrer Caroline et de me développer, de faire les essais et erreurs qui nous ont permis d’être là où nous sommes présentement.

Caroline: Toute cette aventure a débuté par La petite fiole. Je fabriquais, embouteillais à la main et vendais à quelques points de vente dans la région. Rien de gros, car je voulais tout même rester artisanal. N’ayant pas de concurrence au départ, ces petites bouteilles sont devenues populaires rapidement et l’idée de produire en usine me plaisait moins. Par la suite, j’ai découvert le kombucha en fût lors d’un voyage en Colombie-Britannique en 2015, et j’ai trouvé cette idée géniale. J’en ai parlé à l’une de mes clientes en lui expliquant que je cesserai la vente en bouteille. Celle-ci m’a partagé le fait qu’une autre personne serait intéressée à fabriquer du kombucha en fût, c’était Michel.

Qu’est-ce qui rend votre produit unique?

Michel: La quantité de sucres nettement inférieure à celle retrouvée dans les autres kombuchas disponibles commercialement. Notre kombucha n’est pas disponible en bouteille, uniquement en vrac, et nous fournissons les équipements lorsque c’est nécessaire. Les recettes conçues par ma collègue sont uniques et sont faites à base de plantes utilisées en herboristerie traditionnelle. L’originalité des mélanges en fait du kombucha que l’on peut comparer à du bon vin.

Caroline: Tout est dit! Du kombucha artisanal, créatif, local et en fût. L’Effet-Mère a des variétés fixes et de saison, selon les récoltes.

Que voulez-vous transmettre par votre image de marque?

Tout est dans le nom! L’Effet-Mère propose des variétés en rotations, uniques et qui sont parfois éphémères. Certaines saveurs restent seulement le temps d’une saison…

Quels sont les principaux défis rencontrés dans votre entreprise?

Michel: Comme on n’a pas envie de ne faire que du kombucha, trouver le temps de s’en occuper adéquatement pour que notre «loisir» se paye par lui-même. Apprendre à dire quand c’est assez et se donner le temps de décrocher. Je veux rester un artisan local, continuer à avoir du plaisir à en fabriquer, le distribuer, nettoyer le matériel, etc…Devenir gros, stresser à cause du manque d’espace ou d’une baisse dans les ventes, devenir un administrateur/gestionnaire ça ne m’intéresse pas. Pendant des centaines d’années, le kombucha était fait en petite quantité, pourquoi ne pas continuer ainsi, après tout, le kombucha pousse une tendance à prendre soin de notre santé.

Caroline: Un autre défi important est l’éducation sur le sucre contenu dans certains produits dits «santé». Il faut rester conscient qu’un breuvage bien sucré annule l’effet des probiotiques sur la flore intestinale. Les gens peuvent trouver notre kombucha très peu sucré, mais nous ne produisons pas un jus, mais plutôt d’un breuvage réellement santé. Il y a encore beaucoup d’éducation populaire à faire avant que les gens comprennent comment fonctionne réellement la flore intestinale par rapport à ce que nous mangeons et buvons. Et côté goût, ça se développe, c’est comme boire un vin bien sec!

Quels outils sont essentiels à vos vies?

Gmail et Google Drive, PH mètre, réfractomètre.

 Un mot pour définir quel type de travailleur vous êtes:

Michel: Polyvalent.

Caroline: Créative.

À quoi ressemble votre espace de bureau?

Michel: Un coin de table à l’occasion, une tablette d’étagère.

Caroline: Un bureau avec beaucoup de paperasse dans une maison de sorcière colorée, bien éclairée et dynamique.

Avez­-vous une façon d’organiser vos journées pour optimiser votre travail?

Michel: Le matin avant d’aller au travail, quand il y a de la production, je passe m’assurer que tout se déroule pour le mieux, je mets en keg quand c’est prêt et parfois c’est le soir, ça dépend comment je feel et comment le kombucha se comporte. Caroline et moi on s’appelle environ 1 fois par semaine pour la coordination, je vérifie et réponds aux courriels durant la journée. Le dimanche, je lave tranquillement les kegs revenus pour les mettre prêt pour le prochain remplissage.

Caroline: Pas vraiment, j’y vais selon mon humeur et les demandes.

Quels trucs donneriez­-vous pour améliorer la productivité?

Michel: Je ne suis pas quelqu’un qui aime une routine de travail.

Caroline: Nul besoin de s’éparpiller, juste être à son affaire.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

Michel: «C’est ta business, c’est toi qui décides à quel point tu veux grossir.»

Caroline: Être à jour niveau paperasse, ça minimise les maux de tête en fin d’année fiscale.

Quelle est votre routine de fin et de début de journée?

Michel: Lors de la production, je vais tous les jours avant d’aller à mon autre travail, à mon espace de production. À mon arrivée, je goûte le produit et en j’en prends la mesure en sucre. Par la suite, cela dépend de si le produit est prêt ou pas à embouteiller. À part ça, je n’ai pas tant de routine, je la fuis! 😉

Caroline: Aucune routine d’établie, je suis pire que Michel, j’ai horreur de la routine. Par contre je regarde ce qu’il manque et observe les besoins avec Michel et ferai ma production selon tout ceci.

Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez ­vous pas vous passer?

Michel: La cuve profonde et le boyau flexible pour laver le matériel. À part ça, mes papilles gustatives qui ont le dernier mot sur la qualité du kombucha!

Caroline: Gadget? Je n’ai pas de cellulaire, alors déjà je ne suis pas très gadget ni dans la vie, ni dans ma profession.

L’Effet-Mère Kombucha

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