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La brume dans mes lunettes

La brume dans mes lunettes

Pouvez-vous nous raconter l’histoire derrière votre café? Qu’est-ce qui a motivé son ouverture, et pourquoi s’appelle-t-il ainsi?

J’avais l’impression de tourner en rond depuis un certain temps. Mon patron de l’époque m’a rencontré pour me rappeler que je n’étais pas heureux au travail et que, pour mon bonheur, il me suggérait amicalement de trouver un autre emploi. Ayant oeuvré pour plusieurs bureaux d’architectes de la ville (du plus petit au plus gros), je me suis dit que c’était le temps d’essayer autre chose. Et pourquoi ne pas devenir mon propre patron? 

Après m’être improvisé quelques fois traiteur auprès d’amis, mais sans expérience réelle dans le domaine de la restauration, j’avais avant tout envie de m’investir dans un projet stimulant tout en conservant un minimum de qualité de vie. C’est en discutant avec mes parents que l’idée d’ouvrir un café est apparue comme la seule (ou presque) option envisageable. J’aime le monde, la bouffe et recevoir. Un petit café chaleureux invitant les gens à s’installer comme à la maison me semblait donc tout indiqué. Qui plus est, c’est beaucoup moins engageant qu’un restaurant. Les horaires sont «raisonnables» et l’investissement de départ, moins imposant. 

J’ai choisi de plancher sur La brume dans mes lunettes dès février 2015 pour ouvrir officiellement le 8 septembre 2015. Puis, en février 2016, Anik Lajoie, une amie et ex-collègue s’est jointe à moi comme associée. Elle a apporté à La brume son expertise d’organisatrice, de nouvelles idées et une touche plus féminine (ce qui ne fait jamais de tort). Je suis plus rêveur et elle est plus terre-à-terre. On se complète bien! 

Pourquoi La brume dans mes lunettes? C’est une ex-fréquentation qui, dans une lettre de rupture un peu théâtrale, m’a écrit: «J’ai peur de voir ce qu’il y a derrière la brume: un gouffre, peut-être ou pire, encore de la brume». À partir de ce moment, j’ai eu envie de voir ce qu’il y avait derrière la brume en général, de ne pas avoir peur (le moins souvent possible) et de me dépasser (le plus souvent possible). Parce que derrière la brume, il ne peut y avoir que le soleil, comme après la pluie, le beau temps! Et par pur hasard (je jure qu’on l’a découvert après l’ouverture), le café est situé au 378, rue Saint-Zotique Est, à un jet de pierre de la ruelle Beau Dommage et du “6760, rue Saint-Vallier, Montréal”. Le hasard fait si bien les choses!

Avec quel breuvage commencez-vous la journée? 

Le matin, je bois du thé. D’ailleurs, nous nous approvisionnons auprès de Fortnum & Mason, une des plus vieilles maisons de thés d’Angleterre. Côté café, je préfère l’espresso. C’est le meilleur moyen de goûter à toutes les subtilités du café. Kittel, notre torréfacteur montréalais, offre par ailleurs une bonne variété de grains de cafés de qualité, traçables et bio, un excellent service à la clientèle et un grain torréfié très stable. Anik, elle, commence avec un pour-over qu’elle doit réchauffer au moins trois fois dans la matinée (on est bin occupé, tsé)! 

Quelle ambiance sonore règne-t-il le plus souvent dans votre café? 

Je dirais que ça dépend beaucoup du mood de la clientèle. Quand on se sent dans une bibliothèque, c’est plus doux. Quand ça parle plus fort, c’est plus rythmé. On navigue le plus souvent entre le folk, l’indie, l’acoutique, le gypsy, le jazz, la pop. C’est très varié. Il y en a pour pas mal tous les goûts. 

Quel type de clientèle attirez-vous davantage? 

Parce qu’on a un bon signal wifi et des prises de courant partout, il y a beaucoup de travailleurs autonomes et d’étudiants qui viennent passer de longues heures. Et puisqu’on sert le thé à l’anglaise (afternoon tea ou high tea), il y aussi des couples, jeunes et moins jeunes, et des petits groupes de gens plus âgés qui prennent le temps de profiter. 

Qu’est-ce qui fait de votre café le meilleur café au Québec? 

Il est chaleureux et humain. Beaucoup de nos clients nous disent qu’ils ont l’impression d’être un peu comme à la maison ou en visite chez des amis. On connait nos habitués, on les chouchoute, on les aime d’amour et on accueille les nouveaux de la même manière. On a aussi les meilleurs scones en ville. Il y a des clients qui viennent d’aussi loin que de Sherbrooke, Québec et même, des Iles-de-la-Madeleine pour faire des réserves!

Deux endroits où vous aimez boire du café en dehors de votre établissement? 

Quand on a du temps (ce qui est plutôt rare), on va à la Station W à Verdun ou au La Finca au centre-ville. Ce qu’on recherche avant tout, c’est la qualité du service, l’ambiance et un bon rapport qualité-prix, ce que ces deux établissements font merveilleusement bien!

La brume dans mes lunettes

378, rue Saint-Zotique Est, Montréal

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