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Pierre-Luc Gagnon, gérant de la section microbrasserie et conseiller du Dépanneur Peluso

Pierre-Luc Gagnon, gérant de la section microbrasserie et conseiller du Dépanneur Peluso

Présenté par Beau’s All Natural Brewing Co. x Baron

Depuis combien de temps votre dépanneur existe-t-il?

Depuis 1984

Avez-vous toujours vendu des bières de microbrasseries? Quand vous êtes vous spécialisé et pourquoi?

Le dépanneur existe depuis 1984, mais il est spécialisé en bières de microbrasseries depuis la fin des années 90. Depuis, plusieurs rénovations et agrandissements ont eu lieu. Le gérant de l’époque (Éric Lalonde, qui travaille désormais pour Brasseurs Illimités) a convaincu M. Peluso que c’était une bonne idée d’intégrer les quelques rares bières de microbrasseries qui existaient à l’époque (Barberie, Charlevoix, Lion d’Or, etc…). Puis, au fil des années, plusieurs conseillers passionnés en bière ont fait du Peluso ce qu’il est aujourd’hui.

Sentez-vous une plus grande ouverture aux bières des microbrasseries ces dernières années? Comment se traduit-elle?

Absolument. Les bières artisanales sont populaires et elles éveillent la curiosité. La clientèle est de mieux en mieux informée et elle sait ce qu’elle veut. Et si elle ne le sait pas, elle n’a aucune crainte à se laisser guider pour un conseiller. C’est cool de pouvoir parler de bière comme on parlait du vin, dans un contexte de dégustation ou même dans un univers plus gastronomique.

Quel type de client revient le plus souvent?

Les barbus! Sans blague, il est plutôt difficile de tracer le portrait d’un client type. Il y a des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux. En somme, du bien beau monde et surtout des passionnés.

Combien de variétés différentes avez-vous en stock? 

Nous avons arrêté de compter. Il y a quelques années, nous parlions de quelque chose comme 400 ou 500 bières. Maintenant, il y a des semaines où nous pouvons voir poindre 20 nouveautés; c’est difficile de garder un chiffre exact. Il y a aussi des trucs saisonniers qui disparaissent pour mieux revenir. Pour ce qui est des fournisseurs, ça doit jouer autour de 75 microbrasseries. Mais encore là, il faudrait vérifier. On va dire entre zéro et mille 🙂

Quels sont les défis particuliers à relever? 

En tant que détaillant, il est de plus en plus difficile de cerner la popularité potentielle d’un produit pour commander les bonnes quantités. On veut en avoir suffisamment, mais nous ne voulons surtout pas en avoir trop et être pris pour garder la bière en tablette trop longtemps et ainsi la vendre moins fraîche. Je crois que nous faisons un très bon travail sur ce plan, mais il faut suivre les tendances et la clientèle. Il y a des microbrasseries qui marchaient très bien il y a 5 ans et qui peinent à vendre une caisse par mois dans notre magasin aujourd’hui. Le monde de la micro va super bien… mais pas pour tout le monde.

Est-ce que vous souhaiteriez que les dépanneurs traditionnels incluent davantage de microbrasseries parmi leur sélection, ou vous préféreriez une distinction marquée entre les dépanneurs spécialisés et les dépanneurs généralistes?

Le Peluso fait partie de la DBSQ (Détaillants de bières spécialisés du Québec) et nous croyons que la bière devrait principalement se retrouver dans les commerces qui la comprennent, qui savent comment l’entreposer et qui peuvent idéalement en parler de façon renseignée avec la clientèle. Quand on veut une belle coupe de viande, on va chez le boucher. Je pense qu’un détaillant spécialisé demeure la meilleure façon pour faire rayonner un produit. Qu’il y ait de la bière de microbrasserie chez Ultramar, Super C ou Costco, je m’en fous un peu. Mais j’encourage les gens à soutenir les vrais détaillants qui soutiennent les micros depuis longtemps.

Comment entrevoyez-vous le marché des microbrasseries dans les prochaines années? Croissance, stabilité, ou décroissance?

Étrangement, j’entrevois une stabilité déstabilisante. Plusieurs micros vont apparaître, mais elles ne vont pas toutes fonctionner. La clientèle recherche la nouveauté, mais elle est de plus en plus sélective. Je prévois aussi certaines fermetures; le marché tendra à s’écrémer naturellement. Les meilleures micros vendent beaucoup plus qu’avant et les moins bonnes vendent beaucoup moins. Il y a inévitablement des choses qui vont arriver.

Quel est votre meilleur vendeur?

Toutes les bières d’Auval, lorsque nous en avons. Sinon, la Yakima du Castor est fort probablement la bière disponible à l’année que nous vendons le plus. Il y a plusieurs bières qui fonctionnent très bien, mais celle-là tire particulièrement bien son épingle du jeu.

Quels sont vos coups de coeur des derniers six mois?

Je ne peux pas parler au nom de tous les conseillers du Peluso, mais il y a eu des TONNES de bons trucs au cours des 6 derniers mois. À ce titre, nous avons un présentoir dans le magasin avec le nom des conseillers. Chacun peut placer ses coups de coeur du moment devant son nom. Parmi mes surprises cette année, je dois parler de l’IPA des Trois Mousquetaires, de la Double IPA à la mangue de Brasseurs Illimités, de la Nordet d’Auval, de la Anna de Vox Populi ou encore de la Chardonnay du Castor. Je pourrais en nommer des dizaines et des dizaines encore. Et si vous me posez la question dans 2 ou 3 semaines, ma réponse sera différente. Il y a vraiment de bons trucs à boire au Québec.

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Dépanneur Peluso

2500 Rachel Est (coin Iberville), Montréal

depanneurpeluso.com

facebook.com/bieresquebec

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