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«Je ne crois pas que j’aurais réussi seulement avec mon diplôme» – Olivier Dénommée, directeur chez Critique de Salon

«Je ne crois pas que j’aurais réussi seulement avec mon diplôme» – Olivier Dénommée, directeur chez Critique de Salon

Celui qui a un baccalauréat en journalisme et une expérience comme compositeur-arrangeur derrière la cravate a pu se créer une place enviable dans l’industrie musicale grâce à une énergie hors du commun. Aujourd’hui reconnu pour ses efforts, occupant à la fois les postes de directeur chez Critique de Salon, chef de pupitre musique pour le webzine Les Méconnus [NDLR: dont l’auteure de ces lignes est la fondatrice] et journaliste culturel pour Le Courrier de Saint-Hyacinthe, le passionné de musique reconnaît qu’il y a mis le temps.

«Il faut travailler très fort pour faire sa place dans le journalisme culturel. Je pense sincèrement que Critique de salon m’a permis de développer ma plume et de me faire connaître.» Présentant parfois jusqu’à une critique d’album par jour sur Critique de Salon, tout en jonglant entre divers emplois et piges, Dénommée a développé un très grand réseau dans diverses branches de la musique: «Je pense que tous les genres de musique méritent d’avoir de l’attention, une couverture.»

L’émergence, d’abord et avant tout

Vous le devinez déjà, son blogue est un joli bric-à-brac de critiques diverses: nouveautés, artistes locaux à découvrir, classiques à revisiter, etc. Son dada reste toutefois l’émergence: «J’aime vraiment faire découvrir de nouveaux artistes. Souvent, ils vont me contacter directement pour que je leur dise ce que j’en pense, ou que je critique leur album… Le bouche-à-oreille est très fort dans ce milieu.»

Très sollicité, Dénommée doit bien sûr faire des choix. Comment procède-t-il, alors que les relationnistes et les artistes – de plus en plus nombreux – proposent leur musique à un bassin de plus en plus petit de journalistes? «C’est vraiment des coups de cœur. Je parle de ce qui m’accroche, ce qui me semble le plus pertinent.» Des décisions qui ne doivent pas toujours être faciles à accepter à travers tout le talent qu’on retrouve au Québec: «La scène va très, très bien! Suffit de chercher, et la bonne musique est là!»

Un conseil pour un critique en herbe qui aurait envie de se lancer dans ses traces? «Il ne faut pas avoir peur de se lancer, d’écrire pour différents blogues et webzines, ou même de démarrer le sien. Ça peut faire toute la différence pour se faire une place: je ne crois pas que j’aurais réussi seulement avec mon diplôme: il faut de l’expérience, faire du bénévolat au début…» Et accepter d’avoir des horaires parfois un brin fous: «Souvent, je me couche tard. Mais ça vaut la peine. Je ne me vois pas lâcher Critique de salon.» 

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