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«Le nom SideProjects, c’est une joke sur le fait que tout le monde a besoin d’une job alimentaire.» – Melyssa Elmer, cofondatrice de SideProjects

«Le nom SideProjects, c’est une joke sur le fait que tout le monde a besoin d’une job alimentaire.» – Melyssa Elmer, cofondatrice de SideProjects

Comment s’est-elle retrouvée à débuter ce projet? «Je n’ai pas d’études en musique ou autres, mais j’ai fait 7-8 ans de radio sur la scène locale. J’ai été animatrice et réalisatrice pour CISM, CIBL et autres.» Au fil des rencontres et des discussions avec les artistes, Melyssa s’est mise à créer un réseau de contacts intéressants dans le milieu: «Ça m’a fait rencontrer beaucoup de monde. J’ai connu des bands qui avaient besoin de conseils.»

Une aide qui s’est faite remarquer autour d’elle: «Je suis devenue gérante/ bookeuse du groupe The Lemming Ways. Un peu par empathie!», lance-t-elle en riant. «Ça m’a menée à être engagée dans un label, à travailler en politique – où je me suis retrouvée dans la position de donner des subventions – et maintenant, j’ai un contrat de communication et gestion des réseaux sociaux chez Coop Vidéo de Montréal.»

«N’importe qui a un truc à dire.»

Surtout, Melyssa a des idées plein la tête. Dont SideProjects, qu’on peut décrire comme une sorte de MySpace moderne en construction, qui permettrait aux artistes de déposer leur dernière pièce anonymement, sans nécessairement y penser d’un point de vue marketing. «Avec ma collègue, on s’est mis à vouloir créer une plateforme qui pourrait mettre de l’avant des projets divers. Que ce soit les miens ou ceux d’autres artistes.» Une collègue qui d’ailleurs, ne tient pas nécessairement à divulguer son identité. Comme quoi SideProjects respecte déjà sa ligne directrice.

Pourquoi le nom SideProjects? «C’est une joke sur le fait que tout le monde a besoin d’une job alimentaire.» Et une belle façon de mettre les cartes sur table: le projet est fait pour tous ceux qui ont envie de créer sans contrainte, sans pression. «On veut mettre de l’avant ces gens-là qui ont besoin d’une portée. Ça peut être un spectacle, une exposition, une soirée poésie, un album, etc. C’est pour le side project de tout le monde. N’importe qui a un truc à dire.»

L’industrie musicale: oui, mais non

Vous l’aurez compris, SideProjects a aussi été créé en réaction à l’industrie musicale actuelle. «J’ai réalisé que les labels sont super nécessaires dans un créneau. Mais il faut se rendre compte qu’on est capables aussi. Les artistes peuvent faire une trâlée de choses par eux-mêmes. J’ai l’impression que j’ai la force de faire une certaine éducation. Bien sûr, ça dépend vraiment des ambitions du groupe, etc.» Que ce soit des artistes établis qui ont envie de créer sans contrainte ou des musiciens de la relève qui font leurs classes, Melyssa est claire: tout est bienvenu.

La question qui tue en ces temps d’intenses débats sur la scène musicale: le contenu sera-t-il payant? «Pour l’instant, on ne pourrait pas payer les artistes. Si on fait des profits, il faudra penser aux redevances c’est certain. L’idée de base, c’est que c’est complètement gratuit. C’est l’argument plaisir! Si un band a envie d’enregistrer un jam de 4 heures, pourquoi pas? Une formule avec 10 musiciens (alors qu’aujourd’hui, ce n’est vraiment pas payant d’être beaucoup dans un groupe)? Pas de problème.» Une chose est certaine: SideProjets – qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements et qui, on le devine déjà, pourra prendre plein de directions – sera intéressant à voir évoluer!

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