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« Je ne sais pas s’il y a quelque chose dans l’eau, mais ça émerge. » – Mélissa Drainville, coordonnatrice du FRIMAT

« Je ne sais pas s’il y a quelque chose dans l’eau, mais ça émerge. » – Mélissa Drainville, coordonnatrice du FRIMAT

Depuis plus de 12 éditions, le Festival de la relève indépendante en Abitibi-Témiscamingue (FRIMAT) offre une vitrine de choix aux musiciens qui en ont bien besoin. Entrevue avec la coordonnatrice du festival, Mélissa Drainville.

Depuis plusieurs années déjà, Drainville partage son temps entre l’organisation du FRIMAT à titre presque bénévole (1500 dollars lui sont donnés chaque année pour ses frais de base) et ses postes de responsable de logistique chez PapaChat & Filles et agente d’implication citoyenne au Conseil territorial jeunesse. Disons-le ainsi: l’ennui ne fait pas partie de son horaire!

Très vite, la coordonnatrice donne le ton: le FRIMAT est un événement sans prétention. « C’est un petit festival, mais on le fait très bien. C’est une grosse PME de bénévoles et mon travail, c’est de coordonner tous ces gens-là. Orchestrer des choses, ça fait partie de mon plaisir. » Si le FRIMAT jouit d’une réputation enviable, il ne se targue pourtant pas d’avoir la même organisation interne ou même des buts semblables aux autres festivals musicaux. « On n’est pas comme les autres: on n’a pas de directeur(trice), etc. » On le devine déjà: ce qui anime ces bénévoles, c’est leur passion envers le milieu musical. « La cause musicale, c’est ce qui explique notre implication. On veut faire valoir nos beaux produits et dynamiser la région. »

Montréal et Val-d’Or, même combat?

Gérer un festival à Val-d’Or ou à Montréal comporte bien sûr des différences: « En Abitibi-Témiscamingue, il y a de la place en masse. Ici, tout est à développer. C’est une des dernières régions qui a été construite. Tout est jeune. Créer ici, c’est plus facile! » Et forcément, aller voir un spectacle en région ou en ville, ça ne donne pas nécessairement la même ambiance: « À Montréal, la culture est accessible à tous moments. Ici, ce n’est pas juste un spectacle. C’est une expérience. L’indice du bonheur est élevé quand tu participes. Parfois, il y a seulement 20 personnes. Mais les 20 trippent. C’est pour eux que je continue. »

Une scène particulière oui, qui comporte d’ailleurs plus que son lot de talents. L’Abitibi-Témiscamingue déborde d’artistes prometteurs. « Chaque année, ce ne sont jamais les mêmes. De nouveaux apparaissent. Il y a toujours un mouvement qui se crée, que ce soit métal, punk, folk… Je ne sais pas s’il y a quelque chose dans l’eau, mais ça émerge. » D’où l’importance du FRIMAT: « On offre la première porte aux artistes dans l’industrie. Souvent, on les présente 2-3 ans avant qu’ils se fassent remarquer. On les prend de bonne heure! »

S’impliquer dans un festival: pourquoi, comment?

Vous avez vous aussi envie de donner temps et passion à un événement qui encourage la relève musicale ou qui, tout simplement, met de l’avant le talent? Selon Melissa Drainville, la clé pour y arriver est de cogner aux portes. « Va cogner, va poser la question. Si on te répond « On a tout notre monde! », sacre ton camp. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. » Ça a le mérite d’être clair!

« Il y a parfois des cliques dans le milieu. Il y a aussi, heureusement, des gens qui sont ouverts et inclusifs. Il ne faut pas être gêné d’aller parler aux gens qui font des trucs intéressants, d’ouvrir une discussion. Mine de rien, c’est ce qui peut ouvrir la porte. »

FRIMAT

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