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Une 21e édition du festival Under Pressure sous le signe de la prise de position

Une 21e édition du festival Under Pressure sous le signe de la prise de position

Il fallait les voir, la dizaine d’intervenants venus présenter le fruit de leurs efforts au dévoilement de la programmation, débordant de toutes parts des tables mises à l’avant de la galerie Fresh Paint pour la conférence de presse. Pas de doute, Under Pressure a beau être le plus vieux festival célébrant les arts urbains en Amérique du Nord, il vibre toujours puissamment.

Après les célébrations du 20e l’année dernière, où le festival a revisité son histoire tout en célébrant le présent, Under Pressure étend davantage ses racines avec sa thématique « Word Up ». D’abord en reconnaissant que son festival prend place sur un territoire mohawk qui n’a pas été cédé mais bien enlevé. Cette reconnaissance s’inscrit dans une volonté bien présente d’inclure les communautés autochtones au sein du festival.

Cela se voit dès que les yeux se posent sur l’affiche du festival, une réalisation de l’artiste Corey Bullpit, Vancouvérois de la nation Naikun Raven. Une attention particulière a été portée pour mettre à l’honneur les artistes des Premières Nations, et une conférence, présentée conjointement avec le Forum social mondial, sur la présence autochtone dans les arts urbains à travers le Canada.

Sterling Downey, l’un des fondateurs du festival, maintenant conseiller municipal dans Verdun, a insisté sur l’importance de cette prise de position pour Under Pressure: « L’un des avantages que nous avons en tant que festival, c’est que nous avons un moyen d’expression, nous avons une voix forte, et nous pouvons donc aider à influencer et à éduquer les gens. » Il a ajouté: « Dans les derniers cinquante ans, nous avons fait plus d’avancées concernant les droits des LGBTQ, et de beaucoup d’autres droits pour différentes communautés. Une des choses qui me dérangent, c’est que nous sommes loin d’être aussi avancés quand il est question des droits des Premières Nations. »

Et même si les avancées sont plus importantes pour les droits des communautés LGBTQ, il n’en demeure pas moins que le festival se réjouit de la collaboration avec Fierté Montréal 2016, qui célèbre cette année ses dix ans. En plus d’une conférence sur l’identité queer au sein de la culture hip hop, les festivaliers sont invités à visiter une exposition rétrospective des 10 ans du café des Arts, dans une galerie éphémère qui se terminera dimanche à 19h.

C’est déjà beaucoup, mais c’est loin d’être tout. Impossible de parler d’Under Pressure sans mentionner le volet graffiti, avec 35 artistes qui se produiront simultanément. Notons une première participation pour le Collectif 704, du Mexique, et de Kuby, de la Nouvelle-Calédonie.

Le point culminant du festival arrivera les 13 et 14 août, alors que la rue Sainte-Catherine, entre les rues Sainte-Élisabeth et Saint-Dominique, sera fermée. Vous pouvez consulter le site web pour tous les détails, mais sachez que l’organisation suggère, pour une expérience optimale, de se rendre sur place et de se laisser guider par les activités en cours. Et il y en a pour tous les goûts: que ce soit le graffiti, les arts visuels, la danse, où des compétitions rassemblant près de 300 danseurs dans 14 styles différents, s’étaleront du vendredi au dimanche, ou la musique.

Justement, pas moins de 50 djs et 25 mcs sont attendus, ces derniers ayant droit à un concours qui promet d’être fort divertissant, le MC challenge “End of the Weak“. Cette année, la finale mondiale End Of the Weak 2016 se déroulera le 29 octobre dans la ville de Montreux, en Suisse. Fans de hip hop ou d’électro, vous serez comblés, avec deux scènes dédiées à l’un et l’autre de ce genre musicaux.

Vous aurez compris qu’une telle programmation, touffue à souhait, se résume difficilement mais se vit aisément. Restez à l’affût sur Baron au cours de la fin de semaine pour notre couverture photo.

Under Pressure XXI: jusqu’au 14 août

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Nos photos de Under Pressure XX

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