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Artefact 2016: une cinquième édition faste

Artefact 2016: une cinquième édition faste

« C’est notre meilleure année, déclare dès le départ Justine Grenier. On a eu du beau temps pour nous aider, mais on a de la place pour plus de gens encore! » Car si les première éditions ont subi les foudres de Dame Nature et ont contribué au faible taux de fréquentation, les festivaliers tardent à venir nombreux, malgré la belle température et l’excellente sélection musicale de cette année. 

Question programmation, on ne peut que souligner le grand soin qui y était mis encore cette année. Nous avons assisté à la soirée du vendredi, où se produisaient Mon Doux Saigneur, Simon Kingsbury, Fred Fortin et Plants & Animals. Nous avons malheureusement manqué les deux premières parties, nous empêchant de vivre en entier ce parfait crescendo de rock bien senti. À notre arrivée, Fred Fortin balançait avec bonne humeur les pièces de son excellent album Ultramarr en formule band, accompagné notamment de ses fidèles accolytes Olivier Langevin et François Lafontaine. Fortin s’est montré extrêmement généreux, y allant d’un rappel et déclarant à la foule: « On va se trouver un autre projet et on espère être réinvités dès l’an prochain ». C’est Plants & Animals qui a conclu la soirée avec la quasi-intégralité de son 4e album, Waltzed in from the rumbling, paru en avril dernier, ainsi qu’une reprise surprise de Paint in Black des Rolling Stones.

Avec les prestations de Laurence Nerbonne, Charlotte Cardin, Bleu Jeans Bleu, Rednext Level et Radio Radio pour le jeudi et le samedi soir, les mélomanes, composés de fidèles de la région et de Montréalais attirés par l’offre musicale, sont repartis les oreilles repues. « On sait qu’on a des réguliers qui sont là, de Valleyfield et de la région aussi, […] qui sont au rendez-vous peu importe la prog’, qui nous font confiance, explique Mme Grenier, heureuse de ce support inconditionnel malgré le défi qui s’annonce. Mais après, c’est d’ouvrir ça aux autres. Peut-être qu’il faut leur offrir quelque chose de supplémentaire que juste la musique. On va prendre le temps de se pencher là-dessus comme il faut, et faire un bon post mortem. »

Y aura-t-il une combinaison entre le tournoi de washers, organisé comme événement bénéfice pour le festival, extrêmement populaire, et Artefact comme tel? Tout est possible. Chose certaine, le but avoué est d’exposer le plus de gens possible au festival et aux découvertes musicales qu’il propose.

La formule de spectacles intimes, comme Bleu Jeans Bleu à la Bibliothèque café-bistro, ou encore les Jazz Street Boys au Marché public, fonctionne à merveille. Justine Grenier acquiesce: « [Ce sont] les concerts que j’aime le plus, qui sont les plus spéciaux, qui sont les plus intimes aussi. Que les gens, même s’ils ont déjà vu l’artiste, vont [le] redécouvrir d’une autre façon. On a du mal à aller chercher la grande grande foule de Valleyfield, mais les réguliers qui sont là, qui sont toujours au rendez-vous, ils apprécient toujours ce genre d’ajout-là. »

En attendant de voir quelle direction le festival prendra pour sa prochaine édition, gardons les yeux ouverts, puisque l’équipe d’Artefact reste active pendant l’année. 

Festival Artefact
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