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« Ça va être un beau bordel! » – Maryline Lacombe, organisatrice culturelle du Taverne Tour

« Ça va être un beau bordel! » – Maryline Lacombe, organisatrice culturelle du Taverne Tour

« Un autre festival à Montréal? » seront peut-être tentés de lancer les plus cyniques de l’île. Du revers de la main, Maryline Lacombe balaie ces interrogations: « On voulait créer quelque chose d’inattendu, qui sort de l’ordinaire. On voulait que ça brasse, que ça bouge. Et on ne se donne pas nécessairement le titre de festival. » Tenez-vous le pour dit: cet événement qui se tient du 4 au 6 février n’a aucune envie de voler la lumière d’autres festivals. Il a plutôt l’intention de prendre la place qui lui revient. Entrevue.

Pour Maryline Lacombe, une des fondatrices et organisatrice culturelle du Taverne Tour, l’idée est venue d’une envie de revitaliser l’Avenue Mont-Royal. « L’Avenue en a perdu avec tout ce qui s’est déplacé vers d’autres quartiers. » À force de réflexions et de jasettes autour de (multiples) bières, les organisateurs de l’Autre Saint-Jean sont arrivés avec LA bonne idée: une tournée de tavernes, un savant mélange entre festival et événement plus ponctuel.

Un défi de lancer un événement du genre aujourd’hui à Montréal? « Je ne l’ai pas vu comme ça, puisqu’on présente une formule vraiment unique. Ça va être un beau bordel! (Rires) Selon moi, la scène n’est pas en crise: il y a de la place pour Taverne Tour. Je me promène souvent de festival en festival, et je n’ai pas l’impression que le contexte est défavorable. Personne ne nous voit comme une menace. »

« Le milieu musical, c’est comme une grande famille. »

La mission du Taverne Tour? Présenter des spectacles musicaux dans des endroits inusités de l’Avenue Mont-Royal, tout en mettant en lumière le talent, local ou international. Si la première édition met en vedette des artistes établis qu’on ne voit pas (ou plus) dans des tavernes – Galaxie, Julien Sagot, Les Deuxluxes -, elle présente aussi un bon échantillon de relève et de musiciens indépendants: Herman, The Well, Mondowski, etc. « C’est vraiment un mélange de découvertes musicales et de trucs plus établis. Notre but, c’était de créer un équilibre là-dedans. »

Comment choisir la programmation alors, dans un cadre aussi large? « Veut veut pas, Montréal c’est petit et assez informel. On avait déjà une bonne idée de la programmation, on a fait des appels et voilà. Le milieu musical, c’est comme une grande famille. Mais je dois dire que j’ai fait de belles découvertes. » Est-ce que les organisateurs prévoient déjà d’utiliser cette formule très intuitive l’année prochaine? « Sûrement! On a plein d’amis qui travaillent dans le milieu: on risque d’avoir de belles surprises! »

D’ailleurs, Taverne Tour a déjà des idées de grandeur pour sa deuxième édition. « Il faut dire que le Taverne Tour s’est organisé en un mois. On a eu le financement début décembre. Si on avait eu plus de temps, on aurait peut-être fait plus de trucs. » Comme quoi? « On pense à sortir dehors, à impliquer les commerçants… Peut-être un barbecue dans une ruelle? Il y a tellement de possibilités: on va évaluer ça. » Et nous, suivre avec intérêt.

Taverne tour

4 au 6 février
Différents lieux sur l’Avenue Mont-Royal
site officiel | facebook

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