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MTL – Celia Perrin Sidarous: Les Figures | Contingent Matter : Vernissage

MTL – Celia Perrin Sidarous: Les Figures | Contingent Matter : Vernissage

PARISIAN LAUNDRY
3550 Rue St.Antoine Ouest, Montreal, Quebec H4C 1A9
https://www.facebook.com/events/1538653733113100/

LES FIGURES
Celia Perrin Sidarous

Pour sa première exposition solo à Parisian Laundry, Celia Perrin Sidarous propose une sélection de photographies évoquant les vies énigmatiques des objets, par des processus de collection et de présentation, ainsi que les mécanismes du temps et de la mémoire. L’assemblage est un élément clé de la pratique de Perrin Sidarous; ses images sont des lieux de juxtapositions dynamiques et de répétitions discrètes. Des objets tels que des coquillages, des tissus, du marbre, des découpages, des miroirs et des ruines sont réorganisés selon une logique introspective qui se projette pourtant vers l’extérieur — se prolongeant sous la forme d’objets autres, de l’espace du studio jusqu’à l’image, ainsi qu’à son lieu d’exposition.

Certainement, les objets que représente Perrin Sidarous constituent des points d’accès à différents chapitres de son œuvre, un réseau de portails indiscernables qui s’étire indéfiniment. Un miroir dans une image peut mener le visiteur vers d’autres photographies par le biais de l’association. Ces réitérations irrégulières et non systématiques sont davantage externalisées vers la galerie, particulièrement sous des formes structurelles qui interviennent dans l’espace physique, en relation avec l’image. Autrement dit dans les installations de Perrin Sidarous, les images sont traitées comme des éléments possédant une véritable dimension spatiale, et l’espace physique est constitué virtuellement, comme image.

L’artiste complexifie également les interprétations traditionnelles des relations entre l’objet photographié et le temps; ainsi la figure de la ruine occupe une place importante dans son œuvre. Tout comme ces fragments du passé sont des parcelles d’histoire, les photographies de Perrin Sidarous sont construites par la surimposition de temporalités bien distinctes, mais souvent indéfinissables. Les trames narratives linéaires sont abandonnées, alors que les symboles déchiffrables sont remplacés par des traces ambiguës. Ce traitement du temps ébranle les perceptions directes, car le regard est historiquement spécifique, et par le fait même, instable.

Ainsi, la pratique de Perrin Sidarous est implicitement dissimulée sous différentes formes de rapports avec le regard. Par exemple, il existe un moment de cathexis : l’objet attire l’artiste, l’œil méticuleux de la photographe qui prépare et organise soigneusement ses compositions. Il y a le regard ponctuel de la caméra, et cette période de latence où le regard existe en tant qu’absence entre le moment de l’exposition et celui du développement. Et puis il y a le regard des visiteurs, chargé de différentes interprétations et projections. Cette diversité des perceptions rappelle ce sur quoi la tradition de la nature morte — sur laquelle Perrin Sidarous s’appuie — a été fondée au fil de l’histoire: les liens affectifs complexes qui relient les sujets aux objets.

Perrin Sidarous possède une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, avec une concentration en photographie. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions individuelles et de groupe à la Dunlop Art Gallery (Regina, SK), à la Galerie d’art Leonard & Bina Ellen (Montréal, QC), au Banff Centre (Banff, AB), à la Galerie FOFA (Montréal, QC) et à VU (Québec, QC). Les images de l’artiste ont été publiées dans des périodiques au Canada et à l’étranger. En 2015, Perrin Sidarous a été sélectionnée comme artiste invitée en résidence à la Fonderie Darling (Montréal, QC). Ses œuvres font partie de nombreuses collections d’entreprises et privées, ainsi que de collections institutionnelles, dont celle du Musée des beaux-arts de l’Ontario. Perrin Sidarous a présenté une exposition solo, organisée par Peta Rake et Shauna Thompson, à la Esker Foundation (Calgary, AB), intitulée Interiors, Other Chambers en septembre 2015.

Celia Perrin Sidarous remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec de son appui financier.

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