Close
Conférence Infopresse sur les tendances marketing 2016: tour d’horizon

Conférence Infopresse sur les tendances marketing 2016: tour d’horizon

Quoi de mieux pour commencer une journée de réflexion sur les tendances 2016 que d’inviter Maxwell Luthy, de Trendwatching.com pour donner le ton? C’est au cinéma Ex-centris, dont les activités de cinéma cessaient abruptement la semaine dernière, que s’est déroulée la journée Infopresse sur les tendances marketing 2016.

Après avoir défini qu’est-ce qu’une tendance chez les consommateurs, le directeur des tendances chez Trendwatching a insisté sur l’importance du momentum et d’être présent au bon endroit pour les marques, soit l’omniprésence contextuelle. Une belle entrée en matière.

Awane Jones, président chez Merchlar, a lui aussi livré une conférence inspirée, insistant sur les quatre qualités que doivent comporter toute innovation pour toucher la clientèle: la stratégie, la technologie, le design, et le retour sur l’investissement. « Un produit duquel on dit « c’est vraiment cool » ne signifie pas qu’il va gagner sur le marché. Il doit résoudre un problème. Le client le voudra s’il voit sa valeur. » Il a aussi mentionné un état des lieux des entreprises livré cette année par Deloitte, selon lequel 9 entreprises sur 10 ne sont pas prêtes pour la révolution technologique. Parmi cette large tranche, certains géants. Ce n’est pas parce qu’une compagnie est grande qu’elle est à l’abri, bien au contraire: les changements surviennent plus rapidement lorsque la boite est petite, inertie oblige, et l’exemple de Netflix qui a réussi à bouleverser l’industrie du cinéma en entier parle de lui-même.

Dave Robitaille, directeur responsabilité sociale et affaires corporatives chez IBM, a exposé le cas des villes intelligentes et insisté sur le fait que les villes qui prenaient ce tournant avec succès allaient connaître un bourgeonnement sans précédent, tandis que les villes qui laisseraient passer cette opportunité allaient être reléguées au rang de perdantes. L’exemple d’Edmonton, qui a réussi le pari de la sécurité automobile non pas après avoir investi dans la technologie (ce qui avait été fait, mais n’était pas suffisant), mais après avoir mis la sécurité routière au coeur de branding de la ville et ainsi impliqué les citadins par la fierté.

Une table ronde sur les innovations technologiques et la santé a notamment discuté de l’importance de « faire intervenir le patient dans son propre traitement », comme l’a résumé Éric Savary de Familiprix.

Cette table ronde a eu des échos positifs chez les participants. Thomas Giboudeaux, responsable des communications et du marketing au Festival du nouveau cinéma, y a vu un lien avec sa pratique: « Ce qui est vraiment intéressant, c’est que même si le secteur de la santé est complètement éloigné du cinéma, on a quand même la même stratégie. Il y a des bonnes pratiques à mettre en place: mettre le client au coeur de la relation, l’impliquer de façon à ce qu’il prenne finalement en main même la relation et qu’il soit ambassadeur pour la marque, c’est ça qui est le plus intéressant. Et donc du coup, ça m’amène à réfléchir à notre stratégie comm et marketing pour le FNC. »

« La grande tendance selon moi, c’est toute la convergence des actions et du pouvoir à remettre et à redonner dans les mains des clients, des consommateurs, des patients dans d’autres cas, exposait Éric Savary juste avant la table ronde. C’est à eux de prendre action et de prendre des décisions grâce à l’information qu’on représente à travers les objets, à travers les applications mobiles, à travers le web, après que ces informations-là aient été interprétées. Donc c’est le big data au service des individus. »

Vanessa Roland, de TACT intelligence-conseil, a réalisé avec la conférence de Maxwell Luthy l’omniprésence de la compétition, « dans toutes les sphères publiques. » « Ça m’a ouvert les yeux sur l’importance de répondre aux attentes de nos clients, même si notre industrie est pas nécessairement autant novatrice que qu’une industrie comme celle de la technologie par exemple. »

Maxime Navert, du Studio Lamajeure, a apprécié le côté pluridisciplinaire prôné dans les différentes conférences. « On propose des idées pour être une solution, puis faire partie d’une solution globale avec d’autres intervenants. Je suis content de voir que ça s’en va vers là en fait. » Il ajoute: « Si on veut se démarquer, il faut offrir des services qui sont plus larges, et aller chercher des spécialistes dans tous les domaines. »

Malik Yacoubi, vice-président du marketing mobile chez Cossette, nous confiait sa vision des tendances marketing: « Je pense que ça va passer d’un marketing de masse, [dont] on est passé dans les dernières années, à un marketing de segmentation à un vrai marketing one-on-one, et comment tu vas utiliser les données pour faire ça et accomplir ça. Ça va être ça le futur. »

Samuel Parent, accompagnateur numérique chez Titan interactif, a été inspiré par la conférence d’ouverture. « C’est de voir les tendances, et de comment on peut conseiller les gens à commencer à penser tout de suite à « qu’est-ce que je peux faire là, pour avoir avoir l’air en avance, mais essentiellement être à jour. » Parce qu’on est en retard, le commerce électronique ici c’est catastrophique, c’est vraiment catastrophique. (…) Mais le consommateur ici n’est pas en retard, c’est les entreprises qui sont en retard. Et il n’y a plus d’excuses. »

Même son de cloche chez Caroline Starecky, présidente chez Coaching & Cie, qui a vu dans la conférence de Maxwell Luthy des implications directement applicables à ses clients, principalement entrepreneurs et gens d’affaires. « C’est d’aider les entreprises à transformer leur modèle d’affaires », et ajoutant: « comme consommatrice, j’ai hâte de voir ces changements-là! »

Close
0