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Fastes célébrations pour les 20 ans de la SAT

Fastes célébrations pour les 20 ans de la SAT

C’était soir de fête vendredi pour la Société des Arts Technologiques (SAT), qui célébrait ses 20 ans d’existence de faste manière. Avec des installations audio-visuelles, une soirée électro sur deux étages avec une belle brochette de DJs et un barbecue, toutes les facettes de cette salle unique au Québec étaient mises à contribution pour rendre le public heureux. Nous nous sommes entretenus avec Ghislain Poirier, musicien et DJ qui n’a plus besoin de présentation, qui nous témoigne son amour pour l’organisation.

D’emblée, Poirier avoue sa joie de participer aux festivités: « Je suis vraiment content, un, qu’ils soient encore là, deux, qu’ils fêtent leur vingtième année d’existence: c’est beaucoup pour un lieu culturel ».

Pour celui qui a laissé sa marque sur le milieu électro montréalais, la salle est non seulement une alliée depuis les tous débuts (il y a joué son deuxième spectacle à vie en avril 2002), c’est aussi un endroit privilégié pour voir des artistes inspirants, notamment DJ Krush et les soirées Epsilonlab, qui avaient lieu à l’ancienne SAT sur la rue Sainte-Catherine. « J’ai fréquenté la SAT, je dirais, autant en tant qu’artiste qu’en tant que public », résume-t-il. « C’est une salle à laquelle je tiens. »

Il faut dire que pas moins de 9000 artistes se sont produits à l’intérieur des murs de l’institution dédiée à l’innovation technologique, sans compter la quantité phénoménale d’artisans qui ont défilé en dix ans de Souk-@-SAT, le marché de Noël.

Depuis 2003, la SAT est située sur St-Laurent entre Sainte-Catherine et René-Lévesque. « Ça n’a pas été un dépaysement complet, se remémore Poirier: on retrouvait encore le même esprit… » D’un seul étage, la société en occupe désormais trois, en plus du premier dôme entièrement dédié à la création au monde: la Satosphère, inauguré à l’automne 2011. « Je trouve que l’ajout de la Satosphère c’est vraiment très très intéressant, qu’on a pas encore pleinement conscience à quel point c’est unique. » Il s’agit en effet d’un espace d’expérimentation unique, où les possibilités sont pratiquement infinies. C’est d’ailleurs sous le dôme que Poirier s’est produit vendredi.

Les possibilités ouvertes, un témoignage qui revient souvent quand il est question de la SAT. Pour un artiste qui y performe, il s’agit là d’une précieuse qualité: « J’ai joué sur la terrasse, j’ai joué dans la Satosphère, j’ai joué dans la partie en bas sur la rue, j’ai joué dans la partie en bas qui donne au fond, j’ai joué presque partout: manque juste à jouer dans les toilettes et je pense que je vais avoir fait le tour de la SAT. » [NDLR: après vérifications, il restera encore le Labo culinaire à explorer pour Poirier).

Après 20 ans à repousser les limites et à réinventer les possibles, quoi souhaiter de plus à la SAT? « Moi je souhaite y jouer encore assez souvent, parce que j’ai autant mon projet de Poirier que mon projet Boundary qui ont trouvé une niche à la SAT ». On sait que l’organisation menée avec une passion bouillonnante par Monique Savoie souhaite redonner à la Biosphère sa mission première de géoscope, soit d’accueillir des projections sur sa surface, pour le 375e anniversaire de Montréal. Elle a conclu en ce sens un partenariat Art/Science avec le Buckminster Fuller Institute.

Une chose est sûre, Montréal porte avec la SAT un joyau de l’innovation et il serait bien dommage de ne pas le garder sous son radar personnel.

Société des Arts Technologiques
1201 boul. St-Laurent, Montréal
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