Passionnés de musique, une adresse à découvrir (si ce n’est pas déjà fait): Le Cercle à Québec. Le laboratoire vivant, qui se targue d’être un « lieu de cocréation, d’exploration, d’expérimentation et d’évaluation », est à fois salle de spectacle, salle de conférence et restaurant. Steve Guimond, qui s’occupe de la coordination et du booking, a accepté de discuter de ce centre multidimensionnel.
Anciennement directeur de la programmation pour la Casa del Popolo et la Sala Rossa, Guimond est déménagé à Québec en juillet dernier pour suivre sa femme qui a obtenu poste à l’Université Laval. « On est partis en famille, et je me suis trouvé un emploi au Cercle. J’ai sensiblement le même emploi qu’à Montréal: je coordonne les événements, je m’occupe de la programmation, de la promotion… »
Entre Québec et Montréal
La grosse différence? Le lieu, évidemment. « C’est très différent à Québec: c’est un marché beaucoup plus difficile qu’à Montréal. C’est parfois dur de faire sortir les gens. » Les petites salles ferment et la couverture journalistique n’est pas très étendue non plus. La vague de blogues et webzines qu’on a pu observer à Montréal ne s’est pas produite à Québec. Pour ajouter au défi, les médias plus traditionnels n’ont pas nécessairement le temps ou l’intérêt de couvrir la scène indépendante.
À quoi attribue-t-il cette drôle de situation? « Sincèrement, j’essaie de mettre le doigt sur ce qui fonctionne ou pas. Je suis encore en train de m’adapter, mais je remarque qu’il y a moins une culture de spectacles qu’à Montréal. » La scène locale est dynamique, pourtant. « Comme n’importe quelle scène, elle veut vivre! (Rires) Elle est très variée: hip-hop, expérimental, électro-pop… »
S’allier pour tirer son épingle du jeu
Le Cercle est tout de même très actif: chaque semaine, c’est de 15 à 20 événements qui sont présentés. Spectacles, conférences, ateliers… « Il y a beaucoup de musique, bien sûr, mais aussi des événements corporatifs, de la danse, du théâtre, des expositions, de la bande dessinée… On essaie de gérer les demandes pour bien doser tout ça. »
Surtout, Le Cercle a eu le bon instinct de chercher des partenariats, des alliés, en ces temps plus difficiles pour le milieu musical. « On a réalisé que c’était nécessaire. On relie nos réseaux, nos forces, pour aller chercher plus de spectateurs. Le but, c’est que les artistes aient un public. »
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