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Bouffe magazine: joie et bouffe

Bouffe magazine: joie et bouffe

Un nouveau venu dans l’univers de l’édition de la cuisine, mais cette fois de Moncton au Nouveau-Brunswick. Bouffe se veut un magazine sans prétention, avec un fin dosage entre respect du travail des artisans de la cuisine, des producteurs et de ceux qui la consomment, et attitude. Entrevue avec le rédacteur en chef Patrick Thibeault.

Quelle est l’histoire derrière votre magazine?
La bouffe, de nos jours, approche la religion. Comme les troupeaux de CrossFiteux que nous apercevons parfois émergeant de la brume d’un doux matin de printemps, les passionnés de bouffe vivent dans un monde quasi-imaginaire. Bouffe veut être la voix de cette obsession, un canon qui va bien au-delà des recettes et des compétitions de chefs qui peuplent présentement les médias de bouffe. Nous croyons aussi que les sujets desquels nous parlons iront chercher les non-obsédés car la nourriture, comme la météo, est devenue un sujet de tous les jours.

Comment décririez-vous votre ligne éditoriale?
Depuis le début, nous misons sur une ligne éditoriale positive qui passe par l’humour, la joie de vivre, l’audace et l’esprit du p’tit baveux qui, malgré son attitude, demeure passablement respectueux. Il est trop facile de s’enrager lorsque nous voulons améliorer le système agroalimentaire. Il y a tellement de problèmes qui sont hyper déprimants. À Bouffe, bien que nous voulons parler autant de la terre que de l’assiette et que nous voulons nous tenir loin des superficialités, nous croyons qu’il n’est pas nécessaire de faire enrager les gens. Plutôt, nous voulons aller chercher les têtes et les coeurs de nos lecteurs. C’est une question de miel et non de vinaigre.

Pourquoi avoir choisi le média imprimé?
Je crois fermement que le mot écrit est toujours celui qui engage le plus la raison. Je peux passer toute une journée sur YouTube ou sur Facebook et j’ai souvent l’impression que je ne me couche pas moins niaiseux. À la limite, c’est une journée perdue qui est venu appauvrir ma vie. La lecture demande un effort et, en échange, remplit ma tête d’images et d’idées qui persistent. J’aime apprendre. J’aime les histoires bien construites. Trop souvent, les écrans ne font qu’illuminer les surfaces. C’est poétique, eh ?

Quelle est votre stratégie de vente et de croissant? Publicité ou co-branding?
Pour l’instant, pour être bien honnête, notre stratégie de vente est sévèrement limitée par nos moyens financiers. Ce n’est pas facile vendre de la publicité pour un magazine qui n’existe pas encore. Ceci étant dit, si nous réussissons à réussir dans les prochains mois, notre rêve à long terme est de se tailler une grosse place dans le monde des médias de bouffe.

Quels sont vos projets à venir?
Toute notre énergie est présentement consacrée à finaliser le premier numéro, publier un deuxième numéro, lancer une série podcast et offrir des articles web qui viennent ajouter au contenu du magazine. Nous avons plusieurs rêves pour le futur mais ça, ben, ce sont juste des rêves en couleur pour l’instant. À suivre.

bouffemedia.ca

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