Close
L’art du marketing: timing, force de caractère et créativité selon Malcolm Gladwell

L’art du marketing: timing, force de caractère et créativité selon Malcolm Gladwell

The Art of Marketing, c’est un rendez-vous d’une journée à laquelle étaient conviés des conférenciers inspirants, dont Malcolm Gladwell, sur le thème du marketing. Le tout était un peu protocolaire, mais l’inspiration s’est frayé un chemin à quelques reprises et voici ce qu’on a retenu de ce 25 novembre passé au Palais des congrès.

L’invité le plus attendu de la journée était sans contredit Malcolm Gladwell, journaliste au New Yorker depuis 1996 et père de la théorie du « 10 000 heures pour devenir expert de quoi que ce soit ». Il présentait son cinquième livre, David and Goliath, paru l’année dernière. À travers la présentation de certains personnages, dont le créateur du IKEA, Ingvar Feodor Kamprad, Gladwell a discouru sur la transformation. Pour lui, ce processus est au coeur du changement d’attitudes. Pour faire un grand inventeur, il faut remplir trois critères.

D’abord, être un esprit libre. Ceux qui portent ce trait de caractère n’ont pas besoin de l’approbation des autres pour poursuivre les idées qu’ils ont en tête. Cette qualité leur permet d’aller de l’avant même si personne d’autre qu’eux-mêmes ne croit en leur projet. La deuxième qualité primordiale est le sentiment d’urgence, une force dont Steve Jobs était porteur, et qui l’a guidé vers les succès que l’on connait. Finalement, l’imagination est une autre qualité nécessaire aux leaders, comme on s’en doute. Gladwell est un orateur hors-pair, car loin de considérer l’imagination comme une évidence, il l’a mise en perspective avec les deux autres traits précédemment énoncés. Un homme imaginatif sans le sens du timing et ayant besoin d’approbation ne deviendra pas un grand inventeur, ou du moins ne deviendra pas un succès marketing!

Juste avant, le journaliste Charles Duhigg, du New York Times, a présenté son livre The Power of Habit. Il y analyse les habitudes des gens pour voir où peut-on agir pour les changer. Il réalise que tout comportement est associé à une récompense, et qu’il s’agit là du moteur le plus efficace pour changer les habitudes. Jusqu’ici, rien de bien révolutionnaire. Mais c’est à travers ses histoires de cas, notamment celui du Febreeze et de sa commercialisation désastreuse la première année, qu’il réussit à nous faire comprendre tout l’intérêt de bien cibler les récompenses associées à un changement d’habitude. Lorsqu’on faisait miroiter aux femmes ménagères que le Febreeze enlevait les mauvaises odeurs, la récompense n’était pas attrayante puisque les femmes qui subissaient les mauvaises odeurs n’étaient pas capables de le constater. Par contre, lorsque l’équipe de marketing s’est mise à vendre le Febreeze comme donnant une bonne odeur à sa maison, un plus large public s’est senti interpellé par la récompense et le produit a connu des ventes fulgurantes. Comme quoi le succès est dans les détails.

Crédits photos: Maryse Boyce

Close
0