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New Noise: le magazine des musiques modernes et aventureuses, bruyantes ou pas

New Noise: le magazine des musiques modernes et aventureuses, bruyantes ou pas

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Le bimestriel français New Noise est une publication spécialisée qui, depuis 2013, couvre tous les genres de musique avec son site web mis à jour quotidiennement et son magazine papier de 132 pages en couleur. Entrevue avec l’éditeur Olivier Drago.

Quelle est l’histoire derrière le magazine?
Le magazine existe depuis 2003. Au fil des années, il a changé plusieurs fois de nom: Velvet, Versus, Noise, puis New Noise; chaque modification du titre correspondant à un changement d’éditeur, jusqu’à New Noise, que j’édite moi-même. Entre 1999 et 2003, je m’occupais d’un webzine musical, No Brain No Headache, et un éditeur m’a contacté en me demandant de lui monter une équipe pour travailler sur un magazine papier dans la veine de R.A.G.E., revue que j’appréciais particulièrement dans les années 90. C’est comme ça que tout a commencé.

Comment décririez-vous votre ligne éditoriale?
Elle est assez transversale. À la base, il y a l’indie rock et le métal, mais on s’intéresse aussi à de nombreux autres genres et sous-genres: post-punk, rock psyché, krautrock, hardcore, électro-rock, garage, synth-wave, hip-hop, électro, post-rock, folk, musique expérimentale, avec une préférence tout de même pour les musiques atypiques et/ou bruyantes. Ce n’est pas si commun en France, où les médias musicaux restent assez cloisonnés : certaines revues sont spécialisées métal, d’autres indie-rock, d’autres électro… On aime créer des ponts entre les genres. Pour donner une petite idée, voici quelques noms de groupes qui ont fait la couverture de Noise et New Noise ces dernières années: Godflesh, White Lung, Poliça, Primus, Warpaint, Portishead, Battles, Marvin, Afghan Whigs, PVT, Year Of No Light, Melvins, Dälek, Sonic Youth, Mondkopf, Tomahawk, Black Bananas, Dinosaur Jr., Beak>, OM, Liars, Cheveu, Aucan, Gang Of Four, Wovenhand…

Pourquoi avoir choisi le média imprimé?
J’ai commencé par le web, mais pour me professionnaliser, j’ai dû aller vers le papier. Je ne connais aucun site web purement musical et strictement français (non-affilié à un média international) avec lequel tu peux tirer un salaire, sans compter que je reste attaché à l’objet physique. Il y a trop de blogs et de webzines musicaux. Trop d’information tue l’information.

Quelle est la réaction du public?
Nous avons un public fidèle depuis maintenant dix ans, les ventes sont constantes. Ce qui est assez surprenant, puisque avec des sommaires plutôt éclectiques, il peut sembler difficile de contenter tout le monde. Sans compter la baisse générale des ventes dans le secteur presse… D’un autre côté, nous sommes les seuls en France sur ce créneau, à la fois pointu et multi-genres.

Quelle est votre stratégie de vente et de croissance? Publicité ou co-branding?
Aucune stratégie. On parle des artistes que nous apprécions, et c’est tout. Mis à part les réseaux sociaux, nous n’avons jamais investi dans de la publicité. Le bouche-à-oreille a fonctionné.

Projets à venir?
Continuer, aussi longtemps qu’on le pourra, qu’on le voudra.

noisemag.net
facebook.com/newnoisemag

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