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« C’est important de se faire connaître! » – Marc-André Labonté, fondateur de Ton Son

« C’est important de se faire connaître! » – Marc-André Labonté, fondateur de Ton Son

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Marc-André Labonté baigne dans l’industrie musicale montréalaise depuis déjà quelques années. Tout d’abord comme directeur musical à CISM 89,3 FM et ensuite coordonnateur à la gérance chez Dare To Care Records, le mélomane a aussi touché le côté création avec son projet Prince Mychkine en lançant début 2014 Brèches, un album aux ambiances sombres, presque frénétiques.

Aujourd’hui, Labonté se consacre à 110% à Ton Son, une boîte de création musicale sur mesure, du design sonore, de la consultation et du mixage/réalisation qu’il a fondée en 2013 tout en continuant à travailler sur Prince Mychkine. « Ca faisait longtemps que je travaillais sur mes projets musicaux, mais j’avais toujours la peur financière derrière tout ça. Je n’ai pas été élevé avec des modèles qui croyaient qu’on peut vivre de la musique. Quand j’ai perdu mon emploi à Dare To Care, je me suis senti libéré. J’ai appris énormément. Je les remercie pour le temps que j’ai passé là. Mais ce départ a eu du bon. »

Un cheminement hors normes
Pour ce nouveau chômeur, il a fallu prendre une décision : « J’étais dans le vide. Soit je partais sur un nowhere, soit je m’établissais pour de bon. Je me suis longtemps empêché de devenir entrepreneur. Mais avec le temps, un certain cheminement, je me suis lancé. Je fais confiance à la vie. Je crois qu’elle peut t’amener à ta place. Et la musique est mon premier amour : je ne l’ai jamais quittée. »

Concrètement, comment a-t-il procédé? « Je faisais des contrats de composition originale pour Extra Caramel et mon ami m’a demandé pourquoi je n’allais pas au SAJE. Je me suis inscrit et on m’a accepté. C’est là que l’aventure a débuté. » Programme à connaître absolument si vous désirez vous lancer en affaire, le SAJE est un accompagnateur d’entrepreneurs qui offre programmes, accompagnement, conférences, conseils, etc. De cas par cas, cet organisme tente de venir en aide à ceux qui ont un projet d’affaires précis en tête.

« C’était parfois fastidieux. Faire un plan d’affaires, c’est très utile, mais ça peut aussi être très aride. C’est pourtant un bon test pour savoir si tu es capable de t’organiser. » Et ça a porté ses fruits, puisque Labonté travaille maintenant à temps plein sur son entreprise. Seul, puisqu’il a décidé d’aller à son rythme: « Ça avance tranquillement. Je vois peu à peu comment l’industrie fonctionne. »

« Il y a de place, mais il faut la faire soi-même. »
Quelques mois après la « grande ouverture », comment ça se passe? « Je n’ai pas choisi un milieu facile! (Rires) C’est un gros travail de réseautage. De contacts. Quand tu travailles dans le milieu de la culture, c’est bien beau les diplômes… Mais il faut plus que ça. Il faut aller chercher une crédibilité. Approcher les bonnes personnes. » D’après lui, y a-t-il de la place pour les compositeurs de la relève qui voudraient suivre sa trace? « Il y a de la place, mais il faut la faire soi-même. C’est important de se faire connaître! » Une boîte à suivre certainement dans les prochaines années…

Prince Mychkine – bandcamp

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