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Agriculture montréalaise

Agriculture montréalaise

» Archives de la chronique Chez Figue

Maintenant que la culture des légumes dans de petits espaces n’a plus de secrets pour vous grâce au billet de la semaine passée Jardinons sur nos balcons, passons à un autre niveau en abordant la question de l’agriculture urbaine sur l’île de Montréal.

D’abord, définissons le terme. Selon Agriculture urbaine Montréal, l’agriculture urbaine peut simplement se définir comme la culture de plantes comestibles ou l’élevage des animaux dans une ville. Contrairement à l’agriculture rurale, l’agriculture urbaine se fait sur des petites surfaces, la variété des aliments est moindre et on n’utilise pas de technologie mécanisée.

Selon le site web de la Ville de Montréal, 42% des Montréalais pratiquent l’agriculture urbaine ce qui équivaut à un peu plus de 680 000 personnes.  Impressionnant, non? On est plus nombreux que je ne le croyais à faire pousser nos tomates!

L’agriculture urbaine permet de :

-réduire les îlots de chaleur

-embellir le paysage urbain

-comprendre le cycle de vie des aliments

-améliorer la qualité de l’air

-contrôler la qualité de ce qu’on mange en choisissant le type d’engrais, le type de plante, etc.

-amuser et instruire les enfants

L’agriculture à Montréal

La Ville de Montréal vient de créer le Comité de travail de la collectivité montréalaise sur l’agriculture urbaine. Plusieurs organismes y siègent afin de discuter de différentes problématiques. La création de ce comité démontre la place que prend désormais l’agriculture urbaine dans le paysage montréalais.  Reste à voir si des actions concrètes naitront de ces discussions…

Actuellement, il existe 97 jardins communautaires à Montréal. Selon les arrondissements, le temps d’attente pour obtenir un lopin de terre peut se compter en années. D’autant plus que la ville ne semble pas très bien organisée à ce niveau. Pour vous inscrire, vous devez envoyer vos coordonnées par la poste ou par fax (!?) et n’attendez pas en retour un avis de réception ou un appel! N’espérez pas non plus connaître votre rang dans la liste. On ne peut qu’attendre et espérer qu’un jour notre nom arrive en début de liste….

L’éco-quartier Hochelaga-Maisonneuve a pris l’initiative de développer d’autres zones cultivables pour les habitants du quartier. On y donne également diverses formations souvent gratuites. Ce doit probablement être aussi le cas dans d’autres arrondissements mais je n’ai pas vérifié.

Une autre initiative intéressante pour cultiver ses légumes en ville : le projet Partager un jardin de l’organisme Agriculture urbaine Montréal. Une personne qui possède une zone cultivable et qui n’a pas le temps ou l’intérêt peut offrir cet espace à un citoyen qui désire jardiner mais qui lui n’a pas l’espace. On peut s’inscrire sur le site web de l’organisme.

Fait surprenant : il existe encore des fermes sur l’île de Montréal! Elles sont regroupées dans l’ouest de l’île dans le coin de Senneville, Pierrefonds et Ste-Anne-de-Bellevue. En fait, 4% du territoire de l’île est constitué de zones agricoles permanentes. La ville de Montréal possède même une ferme écologique. La ferme D3 Pierres qui est située au Cap St-Jacques dans l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro. Il est possible de visiter la ferme gratuitement et d’y acheter des produits cultivés sur place. On y retrouve même des animaux, une serre et une cabane à sucre. Profitez-en pour faire saucette à la plage qui est située juste à côté! Les pieds dans le lac des Deux-Montagnes vous serez surpris de la rapidité à laquelle on oublie qu’on est encore en ville. À Senneville, on retrouve deux fermes : Les Jardins de Carya et la Ferme du Zéphyr qui cultive des produits biologiques.

Il est aussi possible visiter la Ferme Lufa qui possède des serres sur les toits près du Marché central. C’est très impressionnant comme installation. Ce concept novateur permet d’offrir des paniers de légumes frais tout au cours de l’année aux habitants de l’île de Montréal. Des légumes qui n’ont pas voyagé des milliers de kilomètres et qui sont cultivés selon les principes biologiques sans avoir toutefois la certification puisque la culture hydroponique n’est pas éligible à celle-ci.

Bref, comme vous pouvez le constater, l’agriculture urbaine se porte relativement bien sur l’ïle de Montréal. De mon côté, je suis très curieuse de voit les fermes de l’ouest de l’île. Je vais y faire un tour et je vous ramène des photos.

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Ce texte est une collaboration de Chez Figue.

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