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Cuistax: Un fanzine bruxellois pour les enfants !

Cuistax: Un fanzine bruxellois pour les enfants !

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Les publications pour enfants faites par des designers et des artistes représentent une niche grandissante dans le monde des médias indépendants, surtout en Europe. Souvent mis en vente sous des tirages très limités, de 100 à 300 copies, ces recueils pour bambins sont généralement  fabriqués à la main et trouvent preneur auprès de parents (généralement ravis), issus du milieu des arts, de la publicité et du design. Entrevue avec les fondatrices de Cuistax : Chloé Perarnau et Fanny Dreyer.

Baron : Quelle est l’histoire de Cuistax ?
Cuistax : À l’origine, nous sommes un petit groupe d’illustrateurs bruxellois, rassemblés autour de l’envie d’être visibles, de monter une revue, un fanzine pour les enfants, un projet un peu différent des magazines proposés en temps normal. L’envie était aussi de faire l’expérience d’une publication de A à Z, du choix des participants, du thème à la distribution en librairie, en passant par le graphisme, l’impression… Nous avons eu l’occasion de réaliser le numéro pilote du fanzine en janvier 2013, à l’occasion d’une exposition collective à la Maison des cultures de Saint-Gilles à Bruxelles. Nous avons imprimé le premier numéro, en 100 exemplaires et en risographie. Nous avons fait le choix de cette méthode d’impression pour avoir une unité, une contrainte commune à la dizaine/quinzaine de participants au fanzine. Le fanzine s’est bien vendu et a eu un très bon accueil, nous avons continué et nous en sommes maintenant au cinquième numéro.

B. : Comment décririez-vous votre ligne éditoriale ? 
C. : La ligne éditoriale est assez libre et décalée. Nous apprenons et réajustons de numéro en numéro, nous sommes à l’écoute des critiques, des envies des lecteurs et des participants. Nous laissons de plus en plus de place à la narration, aux petites histoires et, bien sûr, à de belles images. Enfin, comme le fanzine est bruxellois, nous essayons aussi de mettre le contenu en contexte grâce à une interview d’un enfant de la ville ou des activités / jeux en rapport avec Bruxelles.

B. : Pourquoi avoir choisi le média imprimé ?
C. : Nous sommes tous attachés au livre et au papier de par notre formation, notre pratique, et cela nous semblait assez évident de choisir ce média. De plus, la technique de la risographie accentue le côté sensible du livre ; les images ont un rendu particulier, les couleurs se décalent, parfois, et les superpositions créent des surprises, autant d’éléments qui ne sont possibles qu’avec des impressions. Mais pourquoi pas, plus tard, imaginer une version Web du fanzine ?

B. : Quelle est la réaction du public ? 
C. : Nous avons des très bons retours de nos jeunes lecteurs, des parents, des libraires et de la presse bruxelloise, qui nous encouragent beaucoup dans notre initiative. Il y a certainement encore des choses à améliorer, mais tout le monde est très enthousiaste.

B. : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance ? Publicité ou co-branding ?
C. : Nous n’avons pas encore de grande stratégie de vente, ni de croissance. Nous allons juste augmenter notre tirage à 300 exemplaires, au lieu de 200, pour le prochain numéro. La gestion d’un fanzine comme Cuistax prend un peu de temps et d’énergie en plus de nos activités d’illustratrices et nous n’avons pas tous les outils encore en place pour que ce soit rentable financièrement. Le plus important pour nous était d’abord que le fanzine puisse exister, être distribué, mais aussi de créer des liens avec notre public bruxellois, par le biais de petits évènements. Mais cela ne nous empêche pas de vouloir parfois voir un peu plus grand pour la suite !

B. : Projets à venir ?
C. : Nous allons sortir le prochain numéro en septembre et nous serons présents pour Cultures Maison, un festival de micro-édition à Bruxelles. Nous espérons aussi nous déplacer dans des salons d’édition jeunesse en France ou en Europe.

cuistax-cuistax.blogspot.be

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