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« Être musicien, c’est une vraie vocation! » – Daniel Seligman, cofondateur de POP Montréal

« Être musicien, c’est une vraie vocation! » – Daniel Seligman, cofondateur de POP Montréal

Depuis déjà treize ans, POP Montréal fait lever les foules. Favorisant la scène indépendante, le festival musical – qui aura lieu du 17 au 21 septembre cette année – a permis de faire connaître de nombreux artistes, en plus d’offrir des spectacles incontournables: Arcade Fire, Beck, TTC, etc. Avec le temps, l’événement a même commencé à présenter des expositions, des projections et autres performances artistiques. Daniel Seligman, un des créateurs, a accepté de me parler des coulisses de ce festival qui prend de plus en plus d’ampleur.

Qu’est-ce qui a motivé la création de POP Montréal? « Beaucoup de couilles, de temps et d’énergie! » avoue-t-il en riant. Un investissement qui somme toute a été poussé par l’impression d’un certain manque dans l’industrie: « Il y a treize ans, il n’y avait pas tant de festivals musicaux: je crois que ça se résumait presque juste au Festival de Jazz et au FrancoFolies. Les artistes émergents et les nouveaux sons étaient un peu laissé de côté. Une nouvelle communauté musicale ne demandait qu’à être représentée et on a répondu à la demande! Je pense à Malajube, Metric, etc.»

Ce momentum favorable a permis à POP Montréal de devenir une vitrine très importante de la scène indie, qui en avait bien besoin. Malgré tout, le festival ne peut présenter qu’environ 10% des groupes intéressés à y jouer par année. « On reçoit en moyenne 1500 démos, qu’on écoute tous. Avec le comité de sélection, on va vers des trucs qui sortent vraiment des carcans habituels. À la fin, on se retrouve avec environ 100-120 formations. Ce qui est déjà un bon survol de ce qui se passe à Montréal. » Et consolons-nous: plusieurs événements favorisant la musique alternative, indépendante et/ou émergente ont emboîté le pas à POP Montréal. Aujourd’hui, les événements vitrine se multiplient, permettant aux artistes de tout acabit de tenter leur chance.

« Montréal, c’est l’endroit où être! »

Cette réalité, qui tranche avec le découragement ambiant envers les mutations que vit en ce moment l’industrie musicale, donne à Montréal un aspect très attirant pour beaucoup de groupes selon Daniel. « C’est l’endroit où être! Dans le cadre d’une carrière comme musicien, ça ne peut être qu’une bonne idée de s’installer dans cette ville. Ça bouge, c’est vivant et c’est ouvert aux créations nouvelles. C’est très riche : il y a beaucoup de scènes différentes, de petites cliques qui recherchent la rencontre artistique et la découverte. »

La scène montréalaise, très vivante, présente pourtant ses bémols: la multiplication des musiciens qui tentent leur chance a pour effet de renforcer la difficulté de percer et par le fait-même, la compétition. « Au début, il faut trouver un moyen de se démarquer, tout en tentant de survivre. Tout un défi! Clairement, les artistes ne font pas ça pour l’argent. C’est l’amour de la musique qui les motive. » Devant toutes les difficultés qui guettent les artistes qui se lancent de manière indépendante ou non, le cofondateur de POP Montréal y va d’un conseil bien senti : « Croyez en ce que vous faites. Être musicien, c’est une vraie vocation! » Et soit dit en passant, le festival est en plein appel de projets. Artistes indépendants, c’est votre chance !

(Crédit photo: George Fok)

popmontreal.com

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