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26 ans plus tard, le SIDIM

26 ans plus tard, le SIDIM

Pendant quatre jours, Baron a assisté, pour la première fois en tant qu’exposant, au Salon du design. Le Salon International du Design d’Intérieur de Montréal (SIDIM) consacre ses deux premières journées à l’industrie (jeudi et vendredi) et les deux autres au public (samedi et dimanche). Une longue fin de semaine pour l’équipe de Baron qui a fait de nombreuses rencontres extraordinaires.

Présentant son lot d’entreprises œuvrant dans le design, mobilier, matériaux de construction et tout autre service connexe à la décoration, cet évènement qui s’adresse principalement aux architectes et designers d’intérieur aurait, selon moi, besoin de repenser à son volet public. À plusieurs reprises durant la fin de semaine, on pouvait constater un désintérêt du public face à l’évènement, que ce soit devant un faible achalandage ou les commentaires des visiteurs à propos de kiosques beaucoup trop corporatifs ou axés sur l’industrie pour leurs besoins. Comment le SIDIM devrait-il s’ajuster pour répondre aux besoins d’un plus large public ?

On le sait, le SIDIM s’adresse principalement à l’industrie du design d’intérieur, mais j’ai quand même, pour le plaisir de la réflexion, identifié quatre points importants sur lesquels le Salon devrait miser, au cours des prochaines années, s’il veut attirer plus de gens tout en restant pertinent.

1- Le positionnement : Salon du design ou du design d’intérieur
Si on s’annonce comme étant le Salon du Design, il faut assumer le design dans son ensemble. Le métier de designer (graphique, industriel, d’intérieur, d’architecture) est de plus en plus en vogue et il faut représenter l’ensemble de ses spécialisations. Où était le design graphique ? Pourquoi si peu de place consacrée au design industriel d’objet ? Certes, il y en avait, mais peut-être devrait-on le mettre plus en évidence ou être plus accessible pour les entrepreneurs locaux ?

2- Le positionnement : industrie versus public
Les journées les plus intéressantes pour les exposants furent celles consacrées à l’industrie. Il ne faut pas se leurrer, ce sont les architectes et les designers d’intérieur qui intéressent les exposants du SIDIM. Ceci dit, à quoi servent les journées réservées au public ? Pourquoi leur consacrer autant de temps si le rendez-vous est manqué ? Si l’interaction avec le grand public reste une priorité de l’organisation, elle devrait se pencher un peu plus sur la programmation et l’expérience présentée à monsieur et madame Tout-le-monde. 

3- La relève
La relève, c’est ce qu’il y a de plus important lors d’un évènement comme le SIDIM, si on veut créer un effet de nouveauté à chaque édition. Les nouveaux visages, les nouveaux concepts et idées. Il y avait, quand même, un concours consacré à la relève en design d’intérieur, mais, considérant mon premier et deuxième point, on devrait y découvrir un plus grand éventail de designers dans différents domaines, en séparant l’industrie du public.

4- Les thématiques incontournables
Le choix des thématiques est important. Encore faut-il choisir des problématiques particulières à l’industrie et d’autres destinées au public. La section « Bâtir vert » était, certes, un incontournable pour l’industrie. Mais où était celle reliée à la famille, pour le public, par exemple ? Pourquoi ne pas aborder, aussi, les nouvelles technologies, le design interactif ou même la cuisine…

Vous avez participé à cette édition du SIDIM comme exposant ou comme visiteurs ? Qu’en avez-vous pensé ?

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