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Wildland Magazine : l’insoupçonné des terrains connus

Wildland Magazine : l’insoupçonné des terrains connus

Nathan Cleary a démarré Wildland sur Tumblr pour partager son amour du voyage et de la photo. En cherchant à arracher son lectorat de l’écran d’ordinateur, Cleary a fait évoluer le projet en un magazine de poche avec des histoires, anecdotes individuelles et photos à couper le souffle ; une publication à apprivoiser à son propre rythme.

Baron :Comment Wildland a-t-il vu le jour ?
Nathan Cleary : Le concept à la base de Wildland est de raconter le mode de vie des gens à travers des histoires et photos personnelles des collaborateurs. Chaque numéro propose un thème différent, sans imposer trop de restrictions dans le choix dudit thème : ça peux aller du camping dans les Alpes italiennes au voyage de kayak en Slovénie en passant par la confection de planches à roulettes personnalisées dans l’Est de Londres. Wildland doit être une publication vivante, dynamique, puisque je veux y rendre compte des passions de tous et chacun. Il n’y a pas de budget pour les photographes ou les journalistes, mais chaque contributeur reçoit une partie des bénéfices de la vente du magazine. Dès que les frais d’impression et les coûts de distribution sont couverts, le reste des gains est divisé en parts égales.

B. : Comment décririez-vous votre ligne éditoriale ?
N. C. : Dans le premier numéro, j’ai travaillé avec les gens qui aimaient déjà le site du mag et ceux avec un beau portfolio sur Behance. Une toute autre histoire, dans le cas de la deuxième édition sur papier. J’ai d’abord voulu créer un magazine avec des histoires personnelles de voyage et créer du contenu exclusif avec passion. Je veux que ce soit aussi excitant que possible et, en même temps, essayer de répondre au goût varié des différents lecteurs.

B. : Pourquoi avoir choisi le média imprimé ?
N. C. : Je me souviens d’avoir acheté des magazines quand j’étais jeune et d’être tombé en amour avec la sensation au toucher et l’odeur de l’imprimé. Après avoir fait des recherches sommaires, j’ai choisi, pour Wildland, le papier glacé à 150gsm pour l’intérieur et 250gsm pour la couverture.

B. : Quelle est la réaction du public ?
N. C. : La réponse est fantastique ! Le milieu des magazines indépendants est en plein essor. Les gens sont ouverts à une foule de nouvelles publications. Avec le numéro deux, je me souciais de la réaction des gens face à la taille réduite du magazine. La tendance est à l’agrandissement du format et non le contraire ! J’ai vraiment pris un pari en choisissant le look sur papier de Wildland, mais ça s’est avéré une bonne décision.

B. : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance ? Publicité ou co-branding ?
N. C. : Je n’ai pas commencé ce projet pour devenir millionnaire ou connaître la gloire. J’ai débuté avec une petite quantité d’exemplaires (quelques centaines), j’ai tout financé de ma propre poche, en prenant toujours soin d’étudier soigneusement chaque décision. J’ai presque écoulé les stocks de la première édition !

Je ne veux pas investir de temps pour chercher de la publicité. Il y a de nombreux magazines qui consacrent trop d’énergie à la publicité et qui délaissent la qualité de leur contenu. Keep it simple et ça marchera. Comme nouvel éditeur, j’ai encore le temps de grandir et de construire ma clientèle. Je dirais que j’ai une bonne chance de réussir si je m’en tiens à ce que je fais maintenant.

B. : Avez-vous des projets à venir ?
N. C. : En ce moment, mon cerveau fait des heures supplémentaires. J’ai tellement d’idées pour améliorer Wildland, mais, pour l’instant, j’ai le prochain numéro à terminer. J’ai quelques nouveaux collaborateurs et j’ai l’intention d’accorder davantage d’espace au texte et moins à la photo.

J’ai également décidé de changer le papier. Je sens que les lecteurs veulent avoir une meilleure expérience tactile et visuelle. J’ai prévu quatre numéros cette année. Après, j’aimerais publier une revue en images qui mettra en vedette les meilleures photos de l’année. Je suis toujours à la recherche de gens qui veulent s’impliquer, qu’ils soient photographes, écrivains ou journalistes. Si vous souhaitez vous impliquer, contactez-moi directement à l’adresse suivante : [email protected]

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