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-« Je suis là pour promouvoir la musique.» – Alexandre Turcotte, fondateur du blogue Le Draveur

-« Je suis là pour promouvoir la musique.» – Alexandre Turcotte, fondateur du blogue Le Draveur

»Consulter les archives de la chronique Dans les coulisses…

Tout a commencé il y a environ trois ans, lorsqu’Alexandre Turcotte a décidé de démarrer son propre blogue, La playlist d’Alex. « Vraiment, ce n’était pas super! » s’exclame en riant le blogueur. Il y a un an, celui qui travaille également comme coordonnateur des communications et de l’administration à La danse sur les routes du Québec et qui signe des critiques musicales chez BRBR a décidé de remanier son site. C’est à ce moment qu’est né Le Draveur.« Je voulais un nom plus québécois, puisque c’est la scène que je couvre particulièrement. »

Début février, Alexandre a pu souffler la première chandelle de son nouveau bloguequi présente régulièrement des critiques, des entrevues et des nouvelles concernant le monde musical. Pour souligner cet anniversaire, le fondateur du Draveur a eu la bonne idée de lancer Aurore Boréale, sa propre compilation comptant 16 artistes locaux. Parmi eux, on peut compter Monogrenade, Groenland et The Great Novel.

Ce concept, s’il sort de l’ordinaire, cadre tout à fait dans la mission que s’est donnée Le Draveur : « Je suis là pour promouvoir la musique. Je veux aborder mes coups de cœur, pas le contraire. Si c’est pour dire des trucs négatifs, autant ne pas en parler. » Très conscient de son approche non-journalistique, Alexandre clame qu’il n’a jamais envisagé de pratiquer ce métier :« Je suis blogueur, pas journaliste. »

Où s’informer?

Allumé par les découvertes fortuites et les artistes bien cachés dans les Internets, Alexandre aime fouiner pour tenter de trouver LE coup de cœur qui sera bientôt sur toutes les lèvres. « Quand je suis tombé sur le bandcamp de Groenland, qui s’appelait La Pieuvre à ce moment, j’ai tout de suite su que je venais de faire une très bonne découverte. J’en ai parlé le plus possible autour de moi. Bien sûr, c’est le talent qui a permis au groupe d’être mis de l’avant. Mais ça me plaît de penser que j’ai peut-être aidé un groupe à se faire connaître! »

Le blogueur a donc tendance à s’informer sur des blogues et webzines, qui accordent selon lui plus de place aux artistes qui sont souvent ignorés dans les médias de masse. « L’appellation le dit déjà : médias pour la masse. Souvent, ces journaux et émissions de radio ou de télé vont s’adresser à un public qui s’intéresse à un phénomène comme La Voix. Pendant des semaines, beaucoup se sont demandés qui était Louis-Jean Cormier, le nouveau juge. Ça montre très bien la distance entre la scène alternative et la culture pop. Pour quelqu’un comme moi qui suis Karkwa depuis les tous débuts, c’est assez bizarre à voir! 

 Comment être artiste sans être artiste

Selon Alexandre, la plus grande difficulté pour un musicien de la scène indépendante et de se retrouver à assurer plusieurs rôles à la fois. «En plus d’être un artiste, il faut que tu sois un bon relationniste, un excellent promoteur, bref que tu saches parler aux gens. C’est certain que ça aide si la musique que tu présentes est excellente. Mais ce n’est pas juste ça qui importe.»

Plein de bons conseils, le blogueur insiste sur l’importance de se montrer le plus possible. «Allez chercher votre public. Pourquoi ne pas se pratiquer dans le métro, par exemple? Ça ne dévolue aucunement le travail de l’artiste. En plus, on ne sait jamais qui pourrait vous remarquer…»

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