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Module : une boîte à lunch en céramique

Module : une boîte à lunch en céramique

Récemment diplomée en design à l’université d’Aveiro, au Portugal, Amarilis Dias est présentement en train d’essayer d’obtenir sa maîtrise en design et fait des contrats à la pige en même temps. Dans un projet scolaire, avec d’autres étudiants, Amarilis devait conceptualiser un nouveau produit pour la marque Grestel, une entreprise qui conçoit des accessoires de table et de cuisine en céramique. L’équipe a présenté le projet Module, une boîte à lunch pas comme les autres. Baron s’est entretenu avec Amarilis pour en savoir davantage.

Baron : Comment l’idée de travailler sur un nouveau produit pour Grestel a vu le jour ?
Amarilis Dias : Dans la dernière année d’université, nous travaillons généralement en étroite collaboration avec le secteur industriel privé, surtout pour présenter de nouvelles idées et, de nouvelles approches. Étant jumelés à Grestel, nous devions créer une nouvelle ligne de produits complètement différents de ce qu’ils produisaient déjà pour le marché nord-américain, tout en gardant à l’esprit les limites techniques de l’usine et les propriétés des matériaux. Nous avons visité l’usine et un ingénieur a travaillé avec nous, tout au long de la réalisation du concept, pour s’assurer de la faisabilité du produit. Nous avons aussi voulu relever le défi de créer l’image de marque du produit et la publicité qui l’accompagne, en essayant toujours de se démarquer de ce que Grestel faisait déjà.

B. : Comment vous est venue l’idée de Module ?
A. D. : Elle faisait partie de la recherche que l’un de mes camarades de classe avait fait : renouveler l’idée des contenants Tupperware et des boîtes à lunch en plastique. Nous avons aimé l’idée presque impossible de rendre la céramique portable, même si elle est destinée à être manipulée avec soin, car elle peut se casser facilement. Nous avons pu régler ce problème en protégeant le matériau fragile avec une couche externe de liège. Nous avons aussi exploré les besoins de la clientèle : vous ne voulez pas transporter une gigantesque boîte de céramique juste pour une collation. Donc, nous étions enthousiastes à l’idée de fabriquer des boîtes empilables qui peuvent être personnalisées par l’utilisateur.

B. : Quels sont les matériaux que vous avez utilisés et pourquoi ?
A. D. : Le grès et le liège. Le grès à été imposé ; c’est le matériel avec lequel Grestel travaille. Nous avons choisi le liège pour la couche externe parce que nous avions besoin d’un soutien pour le grès et, en raison de ses propriétés isolantes, il offre un effet thermos pour le contenu de la boîte à lunch.

B. : Comment était l’expérience et comment s’est déroulé le processus créatif ?
A. D. : Au début, nous avions du mal à trouver notre chemin, en particulier en ce qui concerne l’enveloppe extérieure et de l’image globale de Module. Nous avions même un autre nom pour le projet – Madre – que nous avons presque conservé jusqu’à la fin.

B. : Quelle a été la meilleure expérience d’apprentissage dans ce projet ?
A. D. : Ne pas avoir peur de prendre des risques. Nous avons modifié le projet à la dernière minute parce que nous n’étions pas satisfaits pleinement. Nous n’avions plus que quelques jours pour travailler sur la modélisation 3D, le branding, la publicité et pour harmoniser le tout. C’était un stress énorme, mais, avec le recul, nous sommes contents d’avoir tenté notre chance.

B. : Comment est le Portugal pour le créateur ? Y a-t-il beaucoup d’opportunités ?
Quelles sont les entreprises qui embauchent des designers au Portugal ? Comment pouvez-vous vous démarquer ?
A. D. : Je ne peux pas dire que c’est le meilleur environnement pour un designer en ce moment. Nous essayons toujours de nous remettre de la crise financière. Les opportunités sont rares. Nous avons encore quelques grands créateurs et des projets de design, mais malheureusement pas autant qu’on pourrait l’espérer. Les secteurs d’activité qui bougent sont le design et le marketing de produit, surtout pour de grandes industries, et aussi le webdesign.

B. : Quel est votre meilleur conseil pour quelqu’un qui œuvre dans l’image de marque et le design de produit ?
A. D. : Faire des recherches et apprendre à connaître son client. Ne pas perdre de temps à trop réfléchir sur les possibilités. Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains dès le départ. Être rationnel en choisissant son sujet, mais avoir aussi confiance en la direction à prendre pour atteindre ses objectifs.

amarilisdias.com

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