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Kinfolk : communauté et amitié

Kinfolk : communauté et amitié

Kinfolk est un magazine trimestriel de Portland qui invite les gens à se rassembler autour d’une bonne table, pour discuter et échanger sur l’art et la gastronomie. Son approche communautaire, sa série de 12 dîners dans 12 villes, la simplicité élégante de son design et les articles – qui renforcent l’idée de communauté – ont réussi à séduire une génération prête à prendre une pause pour goûter à la vie. Entrevue avec l’éditeur, Nathan Williams.

Baron : Comment Kinfolk a-t-il vu le jour?  
Nathan Williams: Kinfolk a vu le jour très simplement en tant que source d’inspiration et de conseils sur l’art et la cuisine, entre parents et amis. Depuis le début, la communauté et la force collaborative sont à l’origine de sa production et constituent un point focal de notre mission.

B : Comment décririez-vous votre ligne éditoriale? 
NW : L’équipe de production et de rédaction est petite. Nous sommes tout simplement un groupe d’amis qui aiment être ensemble, mais un jour, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de médias conçus spécialement pour nous. La grande communauté de Kinfolk est faite de collaborateurs et de pigistes qui se réunissent principalement grâce à Internet. L’équipe éditoriale est plus ou moins la même tout au long de chaque cycle de rédaction, même si les contributeurs (écrivains, photographes, artistes, etc.) changent à chaque numéro. Une grande partie du contenu est prévue avant la production, bien que quelques-unes des histoires et des photos proviennent de nos lecteurs. Des soumissions de projets sont fréquemment faites par les lecteurs et les personnes intéressées à prendre part au projet.

B : Pourquoi avoir choisi le média imprimé?
NW : Kinfolk a commencé comme une publication en ligne. La demande pour un magazine imprimé est allée en grandissant. Les photos et les illustrations en ligne sont dignes d’être imprimées. Nous utilisons beaucoup d’espace blanc et des dispositions qui encouragent la lecture. Nous voulons aussi que les éléments de la conception ressemblent à un vieux roman, en espérant que cela encourage le lecteur à s’asseoir et à parcourir le magazine comme un livre invitant à la réflexion, au lieu de le feuilleter rapidement, comme pour un magazine traditionnel. Nous gardons aussi l’expérience du lecteur à l’esprit en choisissant soigneusement des images sans bruit de fond, sans trop d’action. La plupart des images sont très simples et directes, symétriques, et la présentation est aérée, ce qui facilite la lecture.

B : Quelle est la réaction du public? 
NW : La réaction est très positive et très inspirante. À chaque numéro, nous recevons des mots d’encouragements, et un nombre croissant de personnes tendent la main pour nous aider.

B : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance? Publicité ou comarquage? 
NW : Il n’y a aucune publicité dans les pages de Kinfolk. Or, nous sommes en constant questionnement. Présentement, tous les revenus proviennent des ventes du magazine. En ce qui concerne le marketing, différentes possibilités s’offrent à nous. Présenter une collection ou une exposition de produits est une avenue intéressante. Nous sommes, en ce moment, dans une phase de réflexion en ce qui concerne cette idée. Mais, oui, il y a un réel besoin de se tourner vers la publicité pour trouver des revenus supplémentaires. Nous sommes surtout attirés par des partenariats et des collaborations avec des marques, pour des événements et du contenu commandités.

B : Avez-vous quelques projets à venir prochainement?
NW : Notre objectif pour l’avenir est d’élargir notre portée et d’être une véritable ressource pour toute une génération. Nous savons qu’il y a un vide. Maintenant que nous avons un peu plus d’expérience, nous nous sentons armés pour développer le projet davantage. Vous devriez observer quelques changements dans un avenir très proche.

kinfolkmag.com

facebook.com/kinfolkmag

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