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Lancement du numéro zéro de Città Magazine

Lancement du numéro zéro de Città Magazine

C’est mercredi le 24 octobre prochain à la (Found)erie que Léa Jeanmougin, jeune marseillaise d’origine, lancera le numéro de son premier magazine: Città. L’entrepreneure qui collabore aussi à Baron, à répondu  à nos quelques questions en plus de nous présenter quelques images de son nouveau bébé.

Pourquoi avoir l’urgence de lancer une publication imprimée?

En fait, si la publication du numéro s’est imposée comme une urgence, le choix de l’imprimé lui, ne l’était pas. J’ai toujours vu le projet comme un magazine papier et c’était important de le voir comme un choix assumé et non comme l’étape suivante, par exemple, d’une publication web. Tout est histoire de la nature de ce qui est présenté. Città se veut plus le fruit d’une réflexion et d’une maturation qu’un regard sur l’actualité bouillante. C’est aussi et surtout un prétexte à la création : du contenu artistique (surtout photographique) est créé spécialement pour le magazine et nous suscitons des collaborations entre artistes montréalais et d’autres pays autour de la ville de Montréal. Choisir un support papier et un format qui se démarque (le 13 x 9 pouces) suppose aussi d’offrir un objet qui présente des oeuvres et qui se passe de main à main, par un enthousiasme très concret, et qui est proche de la communauté.

Quels sont les magazines que tu lis et qui t’inspirent et pourquoi?

J’ai longtemps été abonnée au magazine Esse, la revue d’art montréalaise. Je lis aussi Premium et The Harvard Business Review parce que l’entrepreneuriat m’intéresse beaucoup. Dans la dernière année, j’ai surtout feuilleté des magazines pour voir ce qui se faisait, me donner des idées pour mon propre magazine. Du côté de la France, j’aime beaucoup Usbek et Rica et le magazine de mode Purple, publié deux fois par an. J’aime les articles de fond et les entrevues, mais j’adore aussi la mode et la culture pop. Alors je pioche un peu partout. Sinon, je n’ai toujours pas lu Nouveau Projet parce que chaque fois que je me décide à aller le chercher dans les kiosques, ils n’en reste plus. Mais je veux vraiment prendre le temps de le découvrir. Sinon, le magazine qui m’a poussée à démarrer le mien est un magazine italien, Urban, un mensuel gratuit. Le contenu n’est pas le même, mais ce magazine a une sorte de simplicité sophistiquée ; j’ai compris que les images joueraient un grand rôle dans mon magazine et que je pouvais me permettre d’avoir une part égale d’images et de textes, sans que le numéro paraisse “vide”. En bref, que si la qualité était là, je n’avais pas besoin de faire trop compliqué.

Quels ont été tes plus grands défis pour la parution de cette première édition?

La communication avec les collaborateurs à l’étranger. Certains textes ont été écrits en italien ou en polonais, et pour la plupart, je communiquais avec les gens par courriel. Ce n’est pas idéal. Ça demande un grand sens de la diplomatie. Parce que je voulais commencer par publier ce qui passionnait les collaborateurs, pour la plupart des amis, je n’ai pas mis de cadre très strict dans ce que je leur demandais. Or, je me suis rendue compte que j’avais une vision très précise de ce à quoi je voulais que le magazine ressemble et que le numéro zéro ne devait pas être synonyme de “fourre-tout”. Ça a causé quelques malentendus. La leçon, c’est qu’il faut toujours formuler clairement ses attentes. Même, et surtout, lorsqu’on communique dans une autre langue !

Quel est ton plan de développement à long terme pour le magazine?

Le plan est de lancer le numéro 1 au courant de 2013, c’est à dire le numéro qui lancera la ligne éditoriale définitive. Au moyen-terme, je voudrais que le magazine devienne entièrement bilingue et qu’il soit distribué plus largement à Montréal. Le but au long-terme est de faire rayonner Montréal dans d’autres métropoles, et donc de distribuer à l’étranger. Je voudrais que cette publication soit un véhicule culturel dans les deux sens : présenter aux Montréalais les talents venus d’ailleurs qui auraient intérêt à se faire connaître ici, et oeuvrer pour faire de Montréal une ville d’art et de design aux yeux, par exemple, d’un européen. On a tellement de talents ici, il faut vraiment qu’on commence à les faire valoir sur la scène internationale.

Consulter le site de Città Magazine: www.cittamagazine.ca

Consulter la page facebook de l’événement de lancement du Città #0

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