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Lorsque tendance rime avec Cocotte.

Lorsque tendance rime avec Cocotte.

Photo: Guillaume Bélanger

C’est en 1993 que l’entreprise a vu le jour pour faciliter le travail des messagers dans la grande ville de Montréal. « Ça n’existait pas. Il n’avait rien d’imperméable et de durable. Ce qu’il y avait à l’époque était des genres de sacs de camelot » explique Patrick Meunier, propriétaire de l’entreprise Cocotte Équipement.

Les sacs de Cocotte Équipement sont tout un phénomène dans la métropole. Conçus pour le métier de courrier à vélo, ils sont tellement confortables, résistants et design, qu’ils sont le parfait élément pour quiconque vivant dans un grand centre urbain. « Là-dedans, tu y entres un appareil photo, deux lentilles, un ordinateur portable, ton agenda, un calepin de note. Il est petit et léger, solide et imperméable, tu peux même ajouter une bouteille de vin » continue l’entrepreneur en me parlant de son modèle préféré baptisé « Fred ».

Les sacs Cocotte sont tendance, autant par leur « look » que leur efficacité, ce qui amena l’entreprise à se faire une réputation enviable sans avoir eu à investir dans la publicité. « Notre meilleur pub est les utilisateurs eux-mêmes » explique Patrick. « Si on envoie quelques sacs à St-Louis, le mois d’après on va avoir d’autres commandes, et l’autre mois d’après encore. Les messagers sont des gens qui voyagent beaucoup. Il y a une communauté internationale de messagers qui se rencontre à tous les différents championnats et on commandite quelques évènements du genre en Amérique du Nord et même en Australie. » On peut ainsi dire que l’entreprise est reconnue à l’international.

L’atelier de production n’a rien d’une usine, « Des fois, j’entends des commentaires du genre : « Ouin, Cocotte s’est rendu une grosse shop ». Ils ne sont sûrement jamais venus à l’atelier. Mais, vous seriez impressionné de voir le volume de sacs que quatre personnes peuvent produire. » Patrick a commencé à travailler pour l’entreprise Cocotte Équipement en 1998. « C’est ma conjointe Jasmine qui a lancé Cocotte. C’était vraiment destiné aux messagers à vélo […]. Quand j’ai commencé à m’impliquer, c’était pour développer la distribution, pour qu’ils soient plus accessibles, qu’ils soient disponibles dans certains magasins. »

Même si à une époque, l’atelier développait un tas de modèles sur mesure, il se concentre maintenant sur ses gros vendeurs : « On a fait des sacs pour les maquilleurs sur les plateaux de tournage, des vestes de sécurité pour des organismes privés, des étuis pour instruments de musique, pour des caméras vidéo. Il y avait beaucoup moins de volume dans le temps et on faisait beaucoup plus de design. Ça prenait trop de temps d’atelier et ce n’était pas viable » se remémore Patrick.

La fameuse banane de Victoriaville

Il y a des évènements anodins dans une vie qui arrivent et qui font toute la différence. Pour Patrick et les sacs Cocotte, c’était le succès inusité de leur sac de taille communément appelé « Pedro »… à Victoriaville. « C’est en 1999-2001, grâce à une boutique de sport qui s’appelait Vertical Snowboard […] Pedro a fait fureur là-bas! […]C’était un moment crucial dans l’entreprise. On cherchait à augmenter le volume de production, mais on n’avait pas de grosses demandes. Mais c’est arrivé à ce moment-là. Ça duré environ 2-3 ans jusqu’à ce que le marché sature et que ce soit interdit dans les écoles. » Le succès des sacs a vite pris une ampleur tellement grande que les professeurs des écoles ainsi que les parents ont fait des plaintes et on interdit le port des sacs dans les institutions. « On en a profité, ça nous a servi un peu de piste de décollage pour développer le modèle Fred et le mettre en production. Ça nous a permis d’avoir un minimum de cash flow dont on avait besoin pour pouvoir entrer les autres produits en boutique. Ça nous a donné une belle poussée dont on avait besoin à ce moment-là, une belle opportunité. »

La qualité selon Cocotte
Testés à longueur de journée par les courriers, c’est grâce à eux que l’on doit les modèles que nous pouvons utiliser aujourd’hui. « Les messagers sont très habiles pour démolir tout ce qu’ils utilisent. Ça permet de voir rapidement s’il y a des problèmes. » Mais quels matériaux sont utilisés pour faire en sorte que la qualité soit si fiable? « On utilise le cordura qui est un matériau extrêmement résistant. C’est une sorte de nylon qui n’est pas battable au niveau de l’usure et de l’abrasion. Il y a aussi les mousses. On utilise celles de meilleure qualité. C’est tout ces petits détails-là. La construction, les coutures taquées et la mousse proviennent de Grande-Bretagne, ainsi que les crochets en acier et la sangle d’auto. De la sangle d’auto pour faire des sacs, il s’en vend beaucoup, mais c’est de l’imitation, nous on en achète des vraies. »

Le futur est une pomme de pin
La priorité de 2010 est plutôt axée sur la mise en marché canadienne : « Cette année, on veut développer la marque dans les deux autres grands centres urbains du pays soit, Toronto et Vancouver. » De plus, grâce à leur image de marque, Cocotte Équipement a été sélectionné pour représenter le Canada à l’exposition universelle de Shanghai 2010. « Je n’ai pas vu encore le design du pavillon du Canada, mais il y aura des personnes qui seront habillées de façon à représenter ce qu’est un Canadien pour les visiteurs… Et le Canadien aura un sac Cocotte. »

www.cocotte-equip.com

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