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Spécial CISM: Sur le terrain avec Jules Hébert

Spécial CISM: Sur le terrain avec Jules Hébert

Avec son t-shirt de J’aime CISM et sa moustache à la Eagle of Dead Metal, Jules Hébert, ancien directeur général de CISM de 2007 à 2010, a été pendant 3 ans un DG sur le terrain. Celui-ci s’est donné à fond pour faire connaître et faire avancer la musique émergente au Québec, en s’impliquant dans tous les combats. Maintenant conseiller principal en  communications et affaires publiques pour le  Réseau des ingénieurs du Québec, il demeure toujours impliqué comme coproducteur, responsable des communications à L’Autre Saint-Jean et administrateur aux réseaux des arts médiatiques. Entrevue avec un guerrier!

Comment a débuté votre aventure à CISM?
Mon aventure a commencé au printemps 2007. Je travaillais alors au Parlement, à Ottawa, comme attaché politique pour Meili Faille, députée de Vaudreuil-Soulanges. J’ai vu l’offre d’emploi dans le journal Voir et j’ai donc appliqué, puis le conseil d’administration m’a engagé.

En quoi consiste le travail du Directeur général?
Le rôle du Directeur général est de voir à la gestion de la station, de ses finances et de ses ressources humaines. Il doit voir à ce que les obligations, notamment envers le CRTC, soient respectées. Il a aussi comme devoir de faire rayonner la station.

Pendant  vos années en tant que Directeur général, quels ont été les enjeux auxquels vous avez dû faire face?
Je vous dirais que l’enjeu majeur, pendant que j’y étais comme Directeur général, était de mettre en valeur la scène de la relève, en plein essor, qui atteignait son âge adulte. Ce n’est pas un secret que Montréal, depuis les dix dernières années, a favorisé l’émergence d’un son, une signature qui est maintenant reconnue à travers le monde. À CISM, on était les premiers à les faire jouer, à les encourager et je dirais même à militer pour leur cause.

Un autre grand enjeu était celui d’insuffler à nos actionnaires, les étudiants de l’Université de Montréal, le sentiment qu’ils faisaient partie de quelque chose de plus grand qu’un campus universitaire. C’est aussi ça qui a permis à CISM de devenir la plus grande radio universitaire francophone au monde.

D’autre part, nous devions renouer les ponts avec l’administration universitaire afin de l’impliquer dans nos activités. Nos rapports étaient quasi inexistants au moment de mon entrée en poste.

Quels sont vos meilleurs souvenirs?
Définitivement lorsque nous nous retrouvions sur le terrain, dans les festivals et que nous sentions que ce que nous faisions avait un impact. J’avais la chance de travailler avec une équipe exceptionnellement talentueuse et motivée. Je me rappelle de certains festivals où les gens portaient nos t-shirts (J’aime CISM), venaient nous dire comment on faisait partie de leur quotidien.
Il y a aussi la fois où nous servions de la poutine aux festivaliers du SXSW à Austin, mais là, c’est une toute autre histoire…

Selon vous qu’elle est l’importance d’avoir une radio étudiante comme CISM?
Bien que les stations de radio soient appelées à adapter leur média à plusieurs tendances et formats, je dirais avant tout qu’il est important pour les radios de campus de développer un son, une ligne éditoriale qui les positionne dans leur environnement. À CISM, nous avions une ligne éditoriale musicale très serrée. C’est l’héritage de Martin Roussy, directeur musical (2002-2009). Aussi, comme Ghislain Poirier m’avait déjà dit : il ne faut pas viser une professionnalisation des radios de campus, il faut garder un côté un peu brouillon. Ça donne du charme au mix.

5 meilleurs albums?
1- Fred Fortin- Le Plancher des vaches
C’est un album culte. Il est cru, à tous les niveaux.

2- Flaming Lips- The Soft Bulletin
Un album ultra-fantaisiste, avant-gardiste et toujours aussi pertinent douze ans plus tard. Quel bonheur de les avoir vu le revisiter cet été à Osheaga!

3- Malajube- Trompe l’œil
Mon album d’hiver préféré depuis 2006.

4- The Roots – Things fall apart
J’aime beaucoup le rap mais ce serait compliqué d’embarquer là-dedans. Disons que le spectacle que j’ai vu au défunt Spectrum, dans le cadre de cette tournée, reste encore dans mon top 5 à vie.

5- Galaxie 500- Galaxie 500
Galaxie est définitivement LE GROUPE ROCK du Québec. Un point c’est tout. Leur premier album sent le rock, la fermeture des bars et le goût du Jameson.

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