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Chou-navet | Raviver l’engouement pour le jardinage grâce au design

Chou-navet | Raviver l’engouement pour le jardinage grâce au design

Beau et bio, ça rime. Ça tombe bien, parce que la compagnie Chou-navet a fait sienne la mission « de démocratiser le jardinage et le potager » en ville, notamment par un design intelligent et alléchant. Rencontre.

Chou-navet est la création de trois jeunes femmes, Éloïse Desrochers-Lamoureux, Éliane Bourque et Jessika Brunner-Gnass. Les deux premières se passionnent pour la communication et le marketing, alors que la troisième s’investit dans le design graphique. L’amour de l’entrepreneuriat et de l’alimentation biologique les rassemblent, et elles comptent partager leurs passions au plus grand nombre possible grâce à leur compagnie toute neuve.

C’est une solution jardinage clé-en-main qu’offre l’entreprise: on choisit les plants biologiques que l’on désire acquérir dans une jardinière au format désiré, et viennent en boni des conseils horticoles toute la saison pour maximiser le succès des jardiniers.

Difficile de faire plus local que Chou-navet: alors que les plants certifiés bio sont cultivés par les parents d’Éloïse Desrochers-Lamoureux dans la ferme maraîchère de son enfance à Laval, les jardinières sont conçues et fabriquées dans St-Henri par le studio de design Aubry/Lévesque avec du cèdre recyclé. « Pour nous, c’était vraiment important de garder le tout local », insiste Éliane Bourque. « C’est nous qui faisons la livraison: on veut vraiment avoir un lien avec nos clients, on veut qu’il y a ait un lien avec le Québec. » Les jeunes femmes ont d’ailleurs prévu plusieurs dates de livraison après le 1er juillet, pour combler ceux et celles qui auront envie de verdir leur nouveau nid.

Si l’agriculture urbaine est placée au coeur de la mission de la compagnie, le design la suit de près. Une façon astucieuse d’accrocher la clientèle. « On voulait quelque chose qui était frais, élégant, beau » raconte Desrochers-Lamoureux, souhaitant « accrocher le regard tout de suite » pour s’insérer fluidement dans le mode de vie des travailleurs de sa génération, sur laquelle la ville exerce un fort pouvoir d’attraction.

C’est donc Aubry/Lévesque, avec qui Jessika Brunner Gnass avait déjà collaboré pour créer Interligne, gagnant du concours Design-moi un objet à l’automne 2014, qui est mandaté pour concevoir la gamme d’objets Chou-navet. Le studio crée donc une série de jardinière sur pattes, La Grande et La Petite Hermine, ainsi qu’un plateau aux lignes épurées pour les plus petits projets de culture, Émérion.

Jusqu’à maintenant, c’est la Grande Hermine qui remporte la palme de la popularité, avec ses deux étages dont les modules sont adaptables à l’espace disponible en épousant une variété d’angles (voir image en en-tête). Une clientèle inattendue démontre elle aussi son intérêt pour les produits de la compagnie: les personnes âgées logeant dans des tours à logement, qui voient dans les Hermine, juchées sur pattes, une possibilité de se remettre au jardinage sans avoir à se pencher. Une réussite collatérale d’un design intelligent.

Bien que l’idée de l’entreprise germait depuis un moment, c’est une fin de semaine à saveur de blind date entrepreneurial qui donne à Chou-navet son envol. C’est lors du Startup Weekend édition ville intelligente à la fin du mois de mars 2015 que Deschamps-Lamoureux rencontre Brunner-Gnass et qu’une ébauche de Chou-navet, alors nommée Persili, remporte le premier prix. « Ça a vraiment accéléré le processus de la compagnie! », raconte Bourque en riant.

« Ce qu’on propose, c’est une partie de ce qu’on veut faire », constate Deschamps-Lamoureux, l’excitation se lisant dans sa voix. Avec le peu de temps qu’elles avaient entre la création de l’entreprise et le début de la saison agricole, deux options s’offraient à elles: attendre à l’année suivante ou sortir quelques produits pour se faire connaître et récolter des commentaires. On connait leur décision, à laquelle d’autres produits se grefferont au fil des saisons. On parle entre les branches de davantage de variétés de plants et d’encore plus d’accessoires, toujours signés Aubry/Lévesque: arrosoirs, nouvelles jardinières, ce ne sont pas les idées qui manquent!

Les plants disponibles, éventail de légumes, fines herbes et fleurs comestibles, ont été sélectionnés pour leur facilité à être cultivés. L’inventaire en ligne est appelé à s’adapter au fil des saisons, se concentrant sur les fines herbes à l’automne, par exemple. Le système de commande en ligne a été conçu pour être le plus intuitif possible: « On veut que ça soit une expérience facile, agréable et visuelle pour rejoindre notre groupe, qui justement est très design », résume Bourque.

Pour les trois entrepreneures, Chou-navet permet de « réconcilier [leur] dualité ville-campagne », tout en comblant leurs aspirations « à être son propre patron ». Une invitation pour les citadins à plonger les mains dans la terre et à profiter de la satisfaction de croquer dans ses propres légumes, tout en encourageant le design d’ici.

Chou-navet
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Blogue L’amour au temps du rutabaga

Crédits photos: Aubry/Lévesque
Crédit image: capture d’écran du site de Chou-navet

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